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Covid-19 : l'infectiologue Didier Raoult se défend d'avoir réalisé un "essai thérapeutique"

Le très controversé scientifique, ancien patron de l'IHU de Marseille, s'est exprimé mardi, après la publication d'une tribune de médecins dénonçant ses méthodes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'infectiologue Didier Raoult, lors d'une conférence de presse, à l'IHU de Marseille, le 20 avril 2022. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

"Il n'y a jamais eu d'essai thérapeutique", s'est défendu, mardi 30 mai, le professeur Didier Raoult, ancien patron de l'IHU de Marseille. Le très controversé scientifique était interviewé sur BFMTV après la publication d'une tribune de médecins l'accusant d'avoir mené "le plus grand essai thérapeutique 'sauvage' connu" sur l'hydroxychloroquine.

Au sujet de son étude publiée en avril en preprint, c'est-à-dire non revue par des pairs, Didier Raoult a affirmé : "C'est juste une étude observationnelle", ajoutant que cette étude, qui conclut à l'efficacité de l'hydroxychloroquine sur la mortalité des patients Covid, "peut servir et elle servira pour l'Histoire".

"J'avais parfaitement le droit moi, mais aussi les autres, de prescrire de l'hydroxychloroquine"

Interrogé sur le fait qu'il a administré cette spécialité à des patients Covid pendant plusieurs mois après l'interdiction par le Haut Conseil de la santé publique, Didier Raoult a répondu : "J'avais parfaitement le droit moi, mais aussi les autres, de prescrire de l'hydroxychloroquine". L'interdiction est "une décision politique mais qui n'engage pas la responsabilité personnelle des médecins". L'infectiologue, très controversé depuis la crise sanitaire du Covid-19 affirme même que "des milliers de gens qui auraient pu être traités n'ont pas été traités".

Dimanche, 16 sociétés savantes de médecine ont interpellé les autorités dans une tribune du journal Le Monde sur "la prescription systématique, aux patients atteints de Covid-19 (...) de médicaments aussi variés que l'hydroxychloroquine, le zinc, l'ivermectine ou l'azithromycine (...) sans bases pharmacologiques solides, et en l'absence de toute preuve d'efficacité".

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