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Covid-19 : en Chine, le décès d'une femme faute de prise en charge devient le symbole des hôpitaux débordés

La vague Omicron frappe durement la Chine ces dernières semaines. À Shanghai, les hopitaux sont débordés, ce qui pose des problèmes de prise en charge.

Article rédigé par franceinfo - Sébastien Berriot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
A Shanghai, les soignants testent massivement la population (HECTOR RETAMAL / AFP)

Alors que, malgré sa stratégie de "zéro Covid", la Chine fait face à son plus grand nombre de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie, la situation est de plus en plus tendue notamment à Shanghai. Plus de 1 600 cas y ont été enregistrés jeudi 24 mars, un total très élevé pour une ville chinoise. Les hôpitaux sont débordés, et la colère commence à monter. Ce mécontentement s'est cristallisé ces derniers jours autour du décès d'une femme qui n'a pas pu être prise en charge par les services d'urgence.

La victime est une infirmière de 49 ans. Malgré une crise d'asthme sévère, plusieurs hôpitaux refusent de la prendre en charge, même sur son propre lieu de travail. Elle finit par décéder peu après 23 h. L'information a d'abord été censurée, mais devant l'ampleur des réactions, l'un des hôpitaux a fini par réagir, indiquant que son service d'urgence était alors suspendu pour désinfection.

"On est arrivés à un point où on est effondrés nerveusement" 

L'affaire a enflammé les réseaux sociaux chinois, l'information a été partagée près de 24 millions de fois sur Weibo, le Twitter chinois. Un internaute pointe notamment le fait qu'on peut ne pas mourir du Covid, mais de toutes autres sortes de maladies.

Le décès de cette femme illustre la situation dans les hôpitaux de Shanghai, débordés, avec un personnel soignant qui n'arrive plus à faire face, comme en témoigne une infirmière sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux : "Nous n'avons cessé de tester au cours des deux dernières semaines, sans nous arrêter, jour et nuit. On travaille sans dormir pendant 36 heures d'affilée, on est arrivés à un point où on est effondrés nerveusement. Qu'est-ce qu'on peut faire ?"

Vendredi 25 mars, le réseau Weibo est envahi par des photos de bougies pour rendre hommage à l'infirmière décédée.

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