Covid-19, grippe, bronchiolite... Le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires appelle au port du masque sans recommander son obligation
Face à la triple épidémie de Covid-19, de grippe et de bronchiolite, le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) recommande d'"amplifier le plus rapidement possible" les gestes barrières, dont le port du masque, et la vaccination, dans un avis rendu public lundi 19 décembre. Toutefois, le comité ne se prononce pas pour ou contre une obligation du port du masque. Le Covars, présidé par l'immunologue Brigitte Autran, observe le "très faible niveau du port du masque dans les transports en commun et autres lieux clos" et précise que "le bénéfice" d'un port généralisé dans de tels lieux "porterait sur les trois épidémies en cours".
Le comité liste les arguments en faveur d'une obligation du port du masque et en sa défaveur. Pour ceux qui vont dans le sens d'une obligation, le comité pointe la "situation critique de l'hôpital", la perte d'efficacité des traitements préventifs pour certaines personnes immunodéprimées, les faibles niveaux de vaccination contre le Covid-19 et la grippe des populations à risque. A l'inverse, le Covars cite comme argument allant contre cette obligation la "perception de la limitation des libertés individuelles" et la "nécessité de définir précisément les lieux de cette obligation". Mais sur ce dernier point, il note une complication "par la diversité des contextes épidémiques et de saturation hospitalière".
Mettre à disposition de masques gratuits "dans les lieux où c'est nécessaire"
Que le port du masque soit rendu obligatoire ou non, le comité préconise de "renforcer l'accessibilité/la mise à disposition à titre gratuit des masques dans tous les lieux où ils sont nécessaires", d'en "limiter le coût et d'en assurer la distribution à toutes les personnes souhaitant y avoir recours".
Concernant la vaccination, le Covars appelle à l'"intensifier" contre le Covid-19 et la grippe. Pour ce faire, il recommande "une communication incitative et transparente destinée à la population générale", "un renforcement de la communication destinée aux soignants sur les bénéfices et les limites des rappels vaccinaux", des actions fortes et rapides vers certaines populations, ou encore la réouverture de centres spécifiques.
Si elle a rebondi ces dernières semaines, la vaccination automnale contre le Covid-1ç et ses variants reste à la traîne, reflet "des difficultés, pour la population et certains professionnels de santé, à appréhender les objectifs de ces rappels répétés". Or, plusieurs données récentes "confirment le bénéfice des 2e et 3e rappels en vie réelle contre les formes symptomatiques et sévères de Covid-19", souligne le Covars.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.