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Covid-19 : la crise sanitaire allonge les retards de paiement, surtout pour les PME

Le retard moyen de paiement des entreprises est passé de 10 à 13 jours entre 2019 et 2020, mais celui des PME a bondi de 10,9 à 18,6 jours, selon une enquête annuelle publiée mardi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, le 19 octobre 2020, à l'Elysée. (LUDOVIC MARIN / AFP)

A mesure que la crise sanitaire s'allonge, les soucis économiques perdurent aussi. Les délais de paiement des entreprises, qui avaient connu ces dernières années une amélioration en France, se sont allongés avec la crise causée par l'épidémie de coronavirus du fait d'une très forte hausse des délais pour les PME, selon la dernière étude du cabinet ARC publiée mardi 20 octobre.

Ainsi, si le retard moyen de paiement est passé de 10 à 13 jours entre 2019 et 2020, celui des PME a bondi de 10,9 à 18,6 jours, selon cette enquête annuelle réalisée auprès de 500 entreprises de plus de 50 salariés du 1er au 18 septembre par l'institut Ifop pour ARC. Beaucoup de PME "ont totalement bloqué le paiement de leurs factures" depuis mars, a déclaré à l'AFP Denis Le Bossé, président de ce cabinet spécialisé dans le recouvrement de créances. Grâce aux prêts garantis par l'Etat, beaucoup d'entreprises ont pourtant "une trésorerie suffisante", affirme-t-il.

Bruno Le Maire promet un "état des lieux de la situation"

Invité par le cabinet ARC à réagir à cette étude, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a indiqué qu'il allait "réunir, secteur par secteur, les grandes entreprises donneuses d'ordres" afin de faire un état des lieux objectif de la situation. "S'il faut mettre en place à chaque fois des médiateurs (...), nous le ferons", comme ce qui a déjà été fait dans l'aéronautique, a-t-il ajouté. Pour remédier à un problème qui menace la survie des entreprises les plus fragiles, 84% des sociétés sont pour la création d'une notation "délais de paiement" pour connaître le comportement de leur futur partenaire, selon l'étude.

Le ministre de l'Economie s'est dit "favorable" à cette idée, qui devra "être creusée, travaillée (...) quand la période sera un peu plus calme". Seule une entreprise sur cinq ose ainsi réclamer les frais de relance prévus en cas de retard de paiement, le plus souvent "par crainte de détériorer la relation commerciale".

Les grands groupes se démarquent toutefois avec un retard moyen de paiement passé de 8,9 jours l'an dernier à 8,1 jours en 2020. Ce sont les délais de paiement de ces groupes vis-à-vis des PME sous-traitantes qui se sont raccourcis de deux jours, tandis que les retards entre grandes entreprises se sont allongés de plus de trois jours.

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