Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : la croissance mondiale sera plus faible qu'attendu et le fossé se creuse entre pays riches et pauvres, estime le FMI

La directrice générale du Fonds monétaire international s'inquiète du fossé grandissant entre les pays riches qui profitent globalement de la reprise et les pays pauvres affectés par le manque de vaccins et les poussées inflationnistes

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, le 18 mai 2021 à Paris. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Une croissance économique mondiale "légèrement" plus faible qu'attendu. Telles sont les prévisions pour cette année 2021, a prévenu mardi 5 octobre la directrice générale du FMI. "Nous sommes incapables d'avancer correctement, c'est comme si nous marchions avec des pierres dans nos chaussures !" a expliqué Kristalina Georgieva, qui s'inquiète du fossé grandissant entre les pays riches, qui profitent globalement de la reprise, et les pays pauvres, affectés par le manque de vaccins et les poussées inflationnistes. En juillet, le FMI (Fonds monétaire international) avait révisé à la hausse sa prévision de croissance mondiale à 6% cette année. Mais c'était avant que le variant Delta ne fasse de nouveaux ravages dans le monde.

"Nous sommes confrontés à une reprise mondiale qui reste entravée par la pandémie et son impact", résume Kristalina Georgieva dans un discours qu'elle doit prononcer à l'université de Bocconi, à Milan (Italie), avant les réunions d'automne du FMI et de la Banque mondiale. 

Les Etats-Unis et la Chine restent "les moteurs de la croissance"

La "divergence" dans la reprise est telle que les économies avancées vont revenir à leurs niveaux d'avant la pandémie "d'ici 2022" quand la plupart des pays émergents et en développement "mettront encore de nombreuses années à se remettre" de la crise provoquée au printemps 2020 par la pandémie de Covid-19.

Les Etats-Unis et la Chine, les deux premières puissances économiques, restent "les moteurs essentiels de la croissance même si leur élan ralentit", constate Kristalina Georgieva. Quelques économies avancées et émergentes poursuivent leur croissance "dont l'Italie et plus largement l'Europe". En revanche, "dans de nombreux autres pays, la croissance continue de se dégrader, entravée par le faible accès aux vaccins et une réponse politique limitée, en particulier dans certains pays à bas revenus", constate-t-elle. L'institution de Washington publiera dans une semaine ses prévisions économiques mondiales actualisées en ouverture des réunions annuelles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.