Covid-19 : la Polynésie française dépassée
Les hôpitaux sont au bord de la rupture en Polynésie française. Parmi les malades en réanimation, aucun n'est vacciné. La plupart ont des facteurs aggravants comme du diabète ou du surpoids.
Des lits supplémentaires sont installés en urgence dans le hall de l'entrée de l'hôpital de Tahiti. La Polynésie française a franchi un nouveau cap dans la crise sanitaire, jeudi 19 août, subissant la plus importante vague de Covid-19 sur son territoire. A Tahiti, les malades sont toujours plus nombreux. "Il nous faut créer des lits à partir de rien", témoigne Alexis Goubert, directeur général adjoint du centre hospitalier du Taaone Papeete.
Des renforts venus de Nouvelle-Calédonie
Plusieurs archipels sont concernés. Face à l'afflux de patients, les plus petits hôpitaux déploient des lits à la hâte, en extérieur, sous des barnums ou dans des bureaux. "Honnêtement, on est vraiment dans une situation type médecine de guerre", ajoute Mélanie Tranchet, médecin urgentiste.
Le taux d'incidence atteint des records : 2 793 cas pour 100 000 habitants, contre 243 dans l'Hexagone et en Corse. En un mois, le virus a submergé les hôpitaux de la Polynésie : 324 patients au 19 août, contre seulement 9 fin juillet. Des malades pour la plupart non vaccinés. Conséquence : les services de réanimation débordent et les morts s'accumulent. Du personnel soignant est venu en renfort depuis la Nouvelle-Calédonie pour une mission d'un mois environ.
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