Covid-19 : "Le confinement n'est pas exclu" en Polynésie française, "nous sommes à nos limites", assure le haut-commissaire Dominique Sorain

"Le confinement n'est pas exclu" en Polynésie française, a assuré Dominique Sorain, haut-commissaire de la République en Polynésie française, mercredi 11 août sur franceinfo, alors que l'état d'urgence sanitaire va être rétabli dans ce territoire d'Outre-mer. "D'ailleurs le couvre-feu peut encore être étendu avec des horaires beaucoup plus larges, notamment le week-end", a-t-il fait savoir alors qu'un couvre-feu entre 21 heures et 4 heures doit entrer en vigueur dans la soirée.

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L'extension des mesures est conditionnée à la capacité des hôpitaux. Pour l'heure, la Polynésie française compte, selon le haut-commissaire, 185 personnes hospitalisées pour raison de Covid, dont 26 en réanimation. "Nous n'avions jamais atteint de tels chiffres en nombre d'hospitalisation", a déploré Dominique Sorain. L'an dernier, au moment du pic de contaminations de l'automne, la Polynésie était "montée à un peu plus de 100 personnes hospitalisées".

"Nous avons demandé des renforts"

"Nous sommes à nos limites", a-t-il indiqué. "Nous sommes passés en quelques jours d'une situation où le virus avait quasiment disparu, puisque le 16 juillet nous avions un taux d'incidence inférieur à 10, à une situation, aujourd'hui, où nous avons un taux d'incidence de 1 400, c'est un bond considérable qui est dû essentiellement au variant Delta", a poursuivi Dominique Sorain.

"Nous avons demandé des renforts de soignants, le sujet est à l'étude", a également fait savoir le haut-commissaire de la République en Polynésie française. "Nous attendons des réponses dans les heures qui viennent pour nous permettre de faire face à cette situation parce que les soignants aussi sont usés par cet afflux massif, à Tahiti et dans les centres de soin situés dans les archipels voisins." En Polynésie française seulement 35 % de la population est vaccinée. "Il y a une réticence", a reconnu Dominique Sorain. "Le principal défi est de convaincre la population de se faire vacciner, avec ses réticences culturelles, c'est notre combat", a-t-il conclu.