Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : le laborieux avancement de la France sur le séquençage du virus pour détecter les variants

Le séquençage du coronavirus permet de traquer les différents variants, de voir si le variant anglais, par exemple, est déjà très présent en France ou non. Mais il coûte cher et l'Hexagone a pris du retard sur le sujet.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un chercheur travaille sur des échantillons de virus pour trouver des variants, au laboratoire de l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, le 14 janvier 2021. (JEFF PACHOUD / AFP)

La traque menée la semaine dernière a permis de faire une photographie du variant anglais du coronavirus en France : il ne représenterait que 1% des tests positifs. Sauf que ce résultat reste à confirmer, puisque les 281 échantillons suspects n'ont pas encore été séquencés. La France a du mal à s'y mettre, elle tente de s'organiser, mais c'est laborieux. Pourtant il y a urgence, les variants se multiplient et le séquençage –  c'est-à-dire l'analyse génétique du virus – est le seul moyen de les détecter dès qu'ils apparaissent.

Le généticien Philippe Froguel compte sur le gouvernement pour le financement : "Pour les financements, on nous a dit qu'il y aurait 10 millions d'euros qui seraient pour le séquençage. On l'espère, parce qu'il ne s'agit pas de faire un travail pour un mois ou deux."

"Le Covid, on l'aura probablement encore un an ou deux, et ensuite il y en aura d'autres des maladies virales qui vont apparaître, et donc il faut qu'on soit enfin préparés."

Philippe Froguel, généticien

à franceinfo

Pour organiser le séquençage à grande échelle, une nouvelle agence vient d'être mise sur pied : l'ANRS maladies infectieuses émergentes. La France a des machines capables de séquencer jusqu'à 1 000 génomes par jour et les compétences pour décrypter les résultats. Il ne manque plus que l'argent et le chef d'orchestre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.