Covid-19 : les complémentaires santé et les assureurs prendront en charge les consultations de psychologues cette année
Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont décidé de concert de généraliser le remboursement "dès le premier euro" des psychologues libéraux, "sur orientation médicale".
Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé, lundi 22 mars, la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sur prescription médicale et "dans la limite de 60 euros par séance". La crise du Covid-19, et notamment les périodes de confinement, ont entraîné une hausse des états dépressifs chez les Français. Les jeunes sont les plus touchés avec 22% des 15-24 ans en 2020, soit le double de 2019. L'augmentation des états dépressifs est également plus forte chez les femmes, 15,8% en 2020, contre 12,5% l'année précédente.
Alors qu'une réunion de ministres "sur la santé mentale" était prévue lundi après-midi à Matignon, les trois fédérations ont décidé de concert de généraliser le remboursement "dès le premier euro" des psychologues libéraux, "sur orientation médicale". Pour les mutuelles, "un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance", précise la Mutualité française dans un communiqué. Même tarif pour les assureurs, qui ne s'engagent toutefois à rembourser que "jusqu'à quatre consultations" par an, indique la Fédération française de l'assurance (FFA). Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d'entreprises, promettent également de "renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues".
Cette initiative n'entrera toutefois pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d'abord "initier un échange" avec les syndicats de médecins et de psychologues. Ces derniers ne sont pour l'heure pas pris en charge par la Sécurité sociale, même si l'Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement (sur prescription du médecin traitant) dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan). Un schéma encouragé par la Cour des comptes, qui recommandait dans un rapport en février de le "généraliser dès que possible".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.