Covid-19 : les stations de ski ne rouvriront pas le 1er février et s'orientent vers "une saison blanche"
"Une réouverture mi ou fin février paraît hautement improbable", a annoncé le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne lors d'une conférence de presse téléphonique.
Ils ne se faisaient guère d'illusions. Les professionnels de la montagne, déjà privés d'activité pendant les fêtes de fin d'année, sont désormais fixés sur leur sort : les remontées mécaniques des stations de ski ne rouvriront pas le 1er février. Le gouvernement l'a confirmé, mercredi 20 janvier, quelques heures après un Conseil de défense sanitaire consacré aux "mesures de freinage" de la pandémie de Covid-19, qui "demeurent plus que jamais nécessaires" alors que les indicateurs sanitaires restent mauvais en France.
"Une réouverture mi ou fin février apparaît hautement improbable. On s'oriente vers une saison blanche", a précisé Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, lors d'une conférence de presse téléphonique.
"D'une tristesse absolue"
Les vacances d'hiver représentent pour ce secteur l'essentiel de la saison - déjà amputée de Noël. Le Premier ministre Jean Castex recevra dans les jours qui viennent ces acteurs afin de "finaliser les mesures de soutien économique" qui permettront de renforcer l'accompagnement des entreprises touchées par cette fermeture prolongée, a rapporté Jean-Baptiste Lemoyne.
"Les canons à neige ne vont pas fonctionner, les canons à indemnisation doivent être au rendez-vous", a déclaré le secrétaire d'État au tourisme, soulignant que les fabricants de matériels, en aval de la filière, devraient également être aidés "pour pouvoir continuer à investir".
Cette décision est "d'une tristesse absolue", a réagi auprès de l'AFP Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France (DSF), qui ne croit pas à une ouverture en fin de saison. "On avait placé nos tout derniers espoirs dans le fait de faire février" et "on vient de prendre un coup de massue dans la gueule." "Maintenant, il va falloir assumer la parole du président, 'quoi qu'il en coûte', et qu'on sauve tous les acteurs du secteur, tous !"
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