Covid-19 : "S’il y a une fenêtre pour laisser les écoles ouvertes, qu’on les laisse ouvertes", demande le porte-parole de la PEEP
Les enfants "ne sont pas des meubles qu'on déplace ou des choses inertes", plaide Hubert Salaün qui s'inquiète, à l'instar de nombreux pédopsychiatres, des conséquences sur leur moral.
"S'il y a une fenêtre pour laisser ouvertes les écoles, qu’on les laisse ouvertes", a demandé mardi 30 mars sur franceinfo Hubert Salaün, porte-parole de la fédération des parents d’élèves PEEP, alors que la question de la fermeture des établissements scolaires, confrontés à une flambée épidémique, se pose. "Garder les écoles ouvertes, c'est essentiel", selon lui.
"Qu’on laisse une vie sociale à ces enfants", a demandé le porte-parole de la PEEP. "Ce ne sont pas des meubles qu'on déplace ou des choses inertes. Ils ont des émotions. Ils ont aussi besoin d'avoir cette vie-là. Il faut qu’on soit responsables", a-t-il plaidé.
"On fait de l'école la responsable de tous les maux"
"Ce qui nous inquiète, c'est que là, on a l'impression qu'on est en train de faire de l’école la responsable de tous les maux", a ajouté Hubert Salaün. "Le virus circule partout dans la société. Est-ce que les enfants, pendant les vacances, dans les parcs, au bord de la plage, dans les rues, seront plus protégés qu'au sein des établissements où il y a une certaine rigueur de mise en place ? On ne le sait pas."
"Il y a un risque psychologique pour les enfants si on ferme les écoles", a également évoqué le parent d’élève, se faisant l'écho des propos tenus plus tôt dans la matinée sur franceinfo par la professeure Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie. "Il y a des élèves qui sont en dépression, en grande difficulté, des enfants qui se mettent à pleurer à table ou qui craquent en classe", a-t-il dit. "Renfermer les enfants chez eux, ça va poser problème parce que ces enfants ont perdu beaucoup d'activités, la musique, la danse, les anniversaires chez les copains."
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