Covid-19 : "trop tôt" pour certains, un soulagement pour d'autres "très contents"... La fin du masque obligatoire divise à l'école
Élèves et personnels des établissements scolaires n'ont plus l'obligation de porter le masque depuis lundi. Si une partie des concernés se réjouit de cette mesure, d'autres préfèrent le garder par précaution.
"Bonjour !", lance un enfant d'un ton très enthousiaste. Comme lui, beaucoup étaient tout sourire au moment de rentrer en classe à l'école Championnet, dans le 18e arrondissement de Paris, lundi 14 mars. En effet, ils pouvaient enfin tomber le masque. Les établissements scolaires font partie des lieux où il n'est plus obligatoire, contrairement aux transports en commun et aux établissements de santé.
"Au moins, la maîtresse ne va pas me dire tout le temps : 'remets ton masque', 'remets ton masque'", se réjouit un petit garçon. "C'était très long", reconnaît sa maman. Un autre garçon se dit "très content parce que ça fait longtemps qu'on a le masque à l'école et on en a marre". Une petite fille confirme : "Ça me rendait folle ! Je n'arrive pas à respirer."
Une "logistique complexe" qui s'assouplit
Les enfants ne sont pas les seuls à tomber le masque : l'obligation est aussi supprimée pour les adultes de l’établissement. "Toute l'expression du visage change", apprécie Blandine Chaulet, la directrice de cette école de 160 élèves. Elle assure que c'est un soulagement pour la plupart des enseignants.
"Avec les yeux, c'était quand même compliqué. Quand on lit une histoire ou qu'on veut s'adresser à un enfant, pour tout ce qui est relatif aux expressions implicites du visage, ça va changer beaucoup de choses pour eux."
Blandine Chaulet, directrice de l'école Championnet, dans le 18e arrondissement de Parisà franceinfo
La directrice est également soulagée de voir l'obligation être supprimée pour la cantine, qui générait selon elle "une logistique complexe". "C'est quelque chose de moins à gérer." Elle se dit contente de pouvoir enfin annoncer des bonnes nouvelles aux familles. Elles sont d'ailleurs toutes affichées devant la porte de l’école : brassages désormais possibles entre toutes les classes, plus de restriction sur le sport en intérieur...
Des réticences chez certains
Mais tous les visages ne sont pas découverts à l'entrée en classe. Anna, en CE2, porte toujours le sien par précaution. "Il faut quand même se protéger un peu et attendre deux ou trois semaines pour voir s'ils nous demandent de le remettre", estime la petite fille. C'est sa maman, Domoana, qui lui a demandé de garder le masque encore quelques temps. "C'est trop tôt pour enlever tout ça. Il vaut mieux attendre un peu et on verra bien si ça se calme."
De son côté, le ministère de l’Éducation nationale rappelle que les rassemblements importants sont toujours à éviter. Les consignes de lavage des mains, d'aération des locaux et de désinfection des surfaces sont également maintenues.
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