Covid-19 : un malade testé positif pendant plus de 13 mois guéri par ses médecins
Ce patient, au système immunitaire affaibli par une greffe de rein, a contracté la maladie en décembre 2020. Il a été testé continuellement positif jusqu'en janvier 2022.
Un malade testé positif au Covid-19 pendant 411 jours a finalement été guéri par une combinaison d'anticorps, ont annoncé vendredi 4 novembre des chercheurs britanniques. Ces derniers ont dû analyser génétiquement son virus pour trouver la bonne riposte à la maladie.
Le patient, au système immunitaire affaibli par une greffe de rein, a contracté la maladie en décembre 2020. Il a été testé continuellement positif jusqu'en janvier 2022.
Une infection persistante, différente d'un Covid long ou d'épisodes répétés de la maladie, peut frapper un petit nombre de patients au système immunitaire déjà affaibli. Ils peuvent être testés positifs pendant des mois, voire des années, l'infection "grondant tout le temps", a expliqué Luke Blagdon Snell, infectiologue à la fondation Guy and St Thomas du service de santé public britannique (NHS).
Guéri par une combinaison d'anticorps
Chez la moitié environ, des symptômes persistent, comme une inflammation pulmonaire, a-t-il précisé à l'AFP, ajoutant que les inconnues restaient nombreuses sur le Covid-19. Dans une étude publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, une équipe de chercheurs, emmenés par Luke Blagdon Snell, décrit comment un homme de 59 ans a finalement surmonté son infection après plus de 13 mois.
Pour découvrir s'il avait été contaminé plusieurs fois ou s'il avait une infection persistante, les chercheurs ont utilisé une analyse génétique rapide (séquençage des nanopores). Les résultats ont montré qu'il s'agissait de la seconde hypothèse. Les chercheurs ont donc administré une combinaison d'anticorps monoclonaux, casirivimab et imdevimab, qui ont apparemment fonctionné.
Mais ce succès est lié au fait que le patient était infecté par une ancienne version du coronavirus. Ce variant, dominant fin 2020, a depuis été remplacé par d'autres incarnations. Or "les nouveaux variants (...) sont résistants à tous les anticorps disponibles au Royaume-Uni, dans l'UE, et même aux États-Unis", note Luke Blagdon Snell.
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