Covid-19 : un test PCR obligatoire pour tout voyageur européen arrivant en France, "une mauvaise nouvelle" pour Protourisme, "mais certainement nécessaire"
Ce sont "deux millions de salariés et de non-salariés" qui sont impactés dans le secteur du tourisme, selon le directeur général de Protourisme.
L'obligation de présenter un test PCR réalisé 72 heures avant le départ pour l'ensemble des voyageurs européens à l'arrivée en France est "une mauvaise nouvelle" pour Didier Arino, directeur général de Protourisme, un cabinet conseil spécialisé en tourisme et loisirs. Pour autant, "c'était certainement nécessaire", a-t-il admis, vendredi 22 janvier sur franceinfo.
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"Alors que la plupart des pays exigeaient ce test PCR, nous étions quasiment les seuls à ne pas l'exiger dans les grands pays européens qui accueillent un volume important de touristes, fait remarquer Didier Arino. Pendant de nombreux mois, la France était un pays extrêmement ouvert. Nous avons pris des mesures bien tardivement, alors que nous imposions à nos concitoyens des règles absolument drastiques." Le patron de Protourisme prend ainsi l'exemple de la fermeture des remontées mécaniques qu'il juge "incompréhensible". Il pointe également "les tests PCR exigés pour aller dans des territoires qui sont français, dans nos outremers" alors que "ce n'était pas exigé pour les clientèles étrangères qui venaient dans l'Hexagone."
Les conséquences pour le trafic aérien sont "absolument catastrophiques", estime Didier Arino : "On pouvait espérer une année 2021 meilleure que 2020 qui était une annus horribilis. Jamais nous n'avions connu une telle baisse du trafic."
"Malheureusement, si la situation continue, il se pourrait que cette année 2021 soit aussi mauvaise voir pire que 2020, avec, à la clé, des faillites en cascades d'entreprises."
Didier Arino, directeur général de Protourismeà franceinfo
Ce sont "deux millions de salariés et de non-salariés" qui sont impactés dans le secteur du tourisme, précise le directeur général de Protourisme. "Si on ajoute tous ceux qui sont impactés directement ou indirectement, nous atteignons les quatre millions de personnes. Donc, tant qu'il n'y aura pas une vaccination massive, on n'aura pas de reprise importante du secteur du tourisme", affirme-t-il.
Didier Arino ne voit pas "avant l'été, un horizon s'éclaircir". Selon lui, le gouvernement prend "parfois des mesures inadaptées". Selon lui, "il aurait été certainement préférable, au lieu de fermer les remontées mécaniques qui ne sont pas plus dangereuses que les stations de métro, d'obliger les clientèles touristiques qui vont dans les stations et dans les hébergements marchands des professionnels du tourisme à avoir des tests PCR."
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