Crise économique : les craintes d’un autocariste
Les défaillances d’entreprises en France devraient augmenter de 21% en 2021, par rapport à 2019. Les patrons sont pessimistes. Exemple chez un autocariste.
À bord de son bus, Frédéric André est l’un des rares chauffeurs de son entreprise à avoir repris le travail. Pourtant, ce conducteur roule vers un avenir encore incertain. "Ce qu’on espère, c’est qu’il n’y ait pas une recrudescence d’épidémie au mois de septembre et d’octobre. Si un deuxième chômage partiel devait arriver, est-ce que l’entreprise pourra y subvenir ?", s’interroge-t-il.
Des espérances pour 2021
Pour lui, la reprise est timide. Il n’accueille que quatre élèves au lieu d’une dizaine habituellement. Et si cette mission maintient encore en vie son entreprise, son patron l’assure, elle ne suffira pas à sauver la saison. "2020, on a fait une croix dessus, on sait très bien que les résultats seront très mauvais. Ce qu’on espère, c’est qu’en 2021, ça reprendra. Aujourd’hui, le problème que l’on a dans notre profession, c’est que l’on a pas de visibilité. On ne sait pas si au mois de septembre, les piscines avec les enfants pourront reprendre, si les séjours à l’étranger pourront reprendre", explique Bertrand Berini, directeur de Viabus. 40% du chiffre d’affaires est déjà perdu.
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