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Déconfinement : "J'attends toujours les masques de la mairie de Paris, c'est l'Arlésienne", dénonce Rachida Dati

Sur un retour des enfants à l'école sur la base du volontariat à partir du 11 mai, la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris a pointé un risque de "remise en cause profonde de notre principe d'obligation scolaire".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris et candidate Les Républicains à la mairie de Paris, sur franceinfo jeudi 23 janvier 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"J'attends toujours les masques de la mairie de Paris, c'est l'Arlésienne", a dénoncé la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati ce lundi 4 mai sur franceinfo, alors que la maire socialiste de Paris avait annoncé qu'elle allait donner 500 000 masques gratuitement aux Parisiens à la fin avril.

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Rachida Dati assure distribuer "des masques aux commerçants, aux personnes fragiles, aux habitants de plus de 65 ans, deux fois par jour, deux à trois fois par semaine" et "du gel". "Et je dépiste les personnes âgées, notamment dans les établissements qui accueillent les personnes âgées, sans aucune aide ni soutien de la maire de Paris. J'ai dépistée l'ensemble des établissements qui accueillent les personnes âgées avec un laboratoire qui fait du dépistage dans le 7e arrondissement", a indiqué l'élue.

Rachida Dati a précisé qu'elle "n'a pas obtenu ce budget de crise" et que par conséquent "les masques que nous distribuons, en tout cas ceux que je distribue dans le 7e arrondissement, sont issus de dons et pas issus de la mairie de Paris. J'attends toujours les masques de la mairie de Paris, c'est l'Arlésienne".

Un retour en classe "ni préparé, ni anticipé"

Alors que 300 élus d'Île-de-France dont Anne Hidalgo demandent au gouvernement de repousser la rentrée scolaire, prévue le 11 mai, Rachida Dati a attaqué son adversaire aux élections municipales en disant que le déconfinement "sera compliqué car la confiance n'est pas là entre la mairie de Paris et les mairies d'arrondissements", d'autant que la mairie de Paris "n'a pas préparé ni anticipé cette reprise scolaire", selon elle.

"Les écoles n'ont pas été nettoyées ni désinfectées à aucun moment. Moi, je l'ai anticipé et j'ai pris contact avec les directeurs, les enseignants et les parents d'élèves", a ajouté l'élue du 7e arrondissement, rappelant qu'il faut "équiper [les écoles] en dispositifs de protection. On n'a pas, on n'a aucun matériel. Il faut aussi plus de personnel pour encadrer ces enfants puisqu'il faudra appliquer les règles sanitaires. Tout cela demande un aménagement logistique".

Une rentrée qui remettrait en cause "l'égalité des chances"

Rachida Dati s'est inquiétée que cette réouverture des écoles ne crée une "remise en cause profonde de notre principe d'obligation scolaire", alors que le retour des élèves se fera sur la base du volontariat. "On est passés de la reprise progressive de l'école à une reprise basée aujourd'hui sur le volontariat des parents", a regretté la maire d'arrondissement de la capitale.

"C'est une remise en cause profonde de notre principe d'obligation scolaire, qui remet en cause l'égalité des chances", estime l'élue. "Et à Paris, on va encore plus loin, puisqu'on nous demande de scolariser les enfants des publics prioritaires, sans les définir", s'agace Rachida Dati, qui dit craindre "que cette sélection aboutisse à de l'arbitraire" et ne "remette en cause la mixité sociale".  Avec "des reprises comme ça à la carte, on va rajouter encore plus d'inégalités aux inégalités", a-t-elle ajouté.

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