Déconfinement : le maire de Pornichet "assez réticent pour rouvrir les plages si tôt"
La plage du Pornichet est également ouverte mais Jean-Claude Pelleteur craint d'hyptothéquer la saison touristique de l'été en ouvrant si tôt. "On peut avoir un cluster qui se déclenche rapidement", dit-il.
Certaines plages ont rouvert mercredi 13 mai. C'est le cas notamment en Loire-Atlantique, à Pornichet, sur décision de la préfecture. La promenade, le jogging, la baignade, la pêche à pied et les sports nautiques sont autorisés. "J'étais assez réticent pour rouvrir les plages si tôt", commente sur franceinfo le maire de Pornichet, Jean-Claude Pelleteur. "On a mis des conditions", souligne-t-il.
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franceinfo : C'est une bonne nouvelle pour vous cette réouverture ?
Jean-Claude Pelleteur : J'étais assez réticent pour rouvrir les plages si tôt, parce que je considère que ce qui est important, c'est qu'on sauve la saison touristique et donc qu'on arrive à s'en sortir. Mais à partir du moment où, on nous a dit que si le préfet autorise les réouvertures de plages, on devra rouvrir, et bien on a ouvert. Mais on a mis des conditions.
C'est une plage dynamique, c'est-à-dire que vous pouvez marcher, vous pouvez courir, vous pouvez nager, vous pouvez faire du surf, du kite surf, du paddle, du longe côte. Mais il est hors de question de stationner, de s'asseoir ou de s'allonger.
Jean-Claude Pelleteur, le maire de Pornichetà franceinfo
Et comme il n'y a pas de concomitance entre l'ouverture des bars, des restaurant et les plages, la plage sera interdite de 21 heures à 8 heures du matin, parce qu'on a peur de voir des rassemblements sur les plages. Elle sera donc ouverte uniquement dans la journée. On n'est pas sortis de la crise sanitaire, il faut que les gens respectent les gestes barrières. C'est hyper important.
Vous dites que vous étiez un peu réticent, ça veut dire qu'il y a eu un phénomène d'entraînement ?
Il y a des maires de Loire-Atlantique qui souhaitaient l'ouverture des plages, effectivement. Nous, on la plus belle plage d'Europe avec celle de La Baule. On voyait donc mal comment on allait interdire aux gens d'aller sur notre plage qui est très large, alors que d'autres petites plages dans les communes avoisinantes étaient autorisées. Les gens aspirent à y retourner et c'est bien normal. Quand on est habitués, à vivre ici, à être sur la plage, on aspire à y être et ne pas la voir tous les jours, c'est difficile. Mais on peut avoir un cluster qui se déclenche rapidement. On n'a pas eu beaucoup de cas, mais c'est hyper important qu'on ne retombe pas dans la pandémie. Sauver l'économie, ça va être très dur. Il est hyper important que nos petits commerces, nos restaurants, nos bars, toute la saison touristique soient sauvés. Pour cela, il faut rester prudent pendant encore quelques semaines, et j'espère que ce ne sera que quelques semaines. Je suis un homme optimiste. J'espère que le 2 juin, tout ça sera réglé. Mais c'est vraiment un optimisme fort.
Qui va contrôler ?
D'abord, je fais confiance aux Pornichétins. Ensuite, la police municipale contrôlera régulièrement, on agira en coordination avec la police nationale et j'ai deux webcams sur la plage que tout le monde peut consulter. Elles existaient avant le confinement et les habitants les connaissent bien parce que ceux qui veulent faire du surf, les regardent régulièrement. Tout le monde les regarde, tout le monde les observe, donc tout le monde sait qu'il est observé. C'est donc extrêmement facile de voir s'il y a un rassemblement ou si les règles ne sont pas respectées.
Les engins nautiques, notamment à moteur, sont également encore interdits. Toutes les activités économiques sur la plage, pour l'instant, sont interdites.
Jean-Claude Pelleteur
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