Déconfinement : "Les mairies devraient faire une auto-réquisition de tous leurs lieux publics" pour accueillir plus d'élèves dans les écoles, estime la FCPE
Pour la co-présidente de l'association de parents d'élèves FCPE en Seine-Saint-Denis, Alixe Rivière, "l'urgence c'est de soulager les familles".
"Les mairies devraient faire une auto-réquisition de tous leurs lieux publics pour pouvoir accueillir un plus grand nombre d'élèves". C'est ce qu'a réclamé la co-présidente de l'association de parents d'élèves FCPE en Seine-Saint-Denis, Alixe Rivière, ce jeudi 28 mai sur franceinfo, quelques heures avant que le Premier ministre Edouard Philippe ne dévoile si les collèges et les lycées de la région rouvriront pendant la deuxième phase de déconfinement.
>> Suivez cet après-midi les déclarations du Premier ministre dans notre direct
Garantir les capacité d'accueil pour soulager les parents
Pour la co-présidente de l'association de parents d'élèves, "L'urgence c'est de soulager les familles qui ont fait preuve de beaucoup de solidarité pour soutenir l'effort de la Nation pendant le confinement", a-t-elle martelé, assurant que "les parents sont en véritable détresse en ce moment", forcés à la "débrouille", et qu'ils sont "super agacés, parce qu'il y a, à la fois, un discours ministériel qui dit 'remettez vos enfants à l'école' et lorsqu'ils vont dans les écoles, on leur dit non, ce n'est pas possible".
Pour la FCPE, il faut agrandir les capacités d'accueil des établissements scolaires, car elle "a fait un sondage et 25% des parents en Seine-Saint-Denis souhaitaient remettre leur enfant à l'école, mais actuellement, il y a un taux d'accueil de 10-15%, avec des toutes petites pointes à 20% dans des communes, mais c'est très rare".
Un taux de décrochage élevé dans des filières professionnelles
Alixe Rivière a un enfant en CAP et elle confirme que les taux de décrochage peut atteindre 60% dans certaines filières professionnelles, car "ces enfants-là sont forcément abîmés par toute la séquence que nous venons de vivre". Seulement "une toute petite moitié de la classe" de son enfant suit encore les classes virtuelles.
La co-présidente de la FCPE départementale souligne la difficulté à contacter les parents des élèves décrochés parce que "les bases élèves des établissements pour contacter les familles ne sont pas toujours à jour", précise-t-elle. "Nous avons fait trois sondages sur des collèges, il n'y avait que 30% de la base des élèves qui étaient à jour. Comment est-ce qu'on peut contacter les familles dès lors qu'on n'a pas leur téléphone ?"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.