Annonces de Jean Castex sur le déconfinement : "On a la tête sous l'eau et on a l'impression qu'on continue à l'enfoncer", déplore le Syndicat des Indépendants et TPE
Selon Marc Sanchez, le Premier ministre a évoqué trop de conditions au sujet de la réouverture des commerces, bars et restaurants. Il attend "une date de reprise normale".
Les commerces, activités culturelles, sportives et terrasses pourront rouvrir "autour de la mi-mai" si le niveau de l'épidémie de Covid-19 le permet, a annoncé Jean Castex jeudi 22 avril. "On est dépités, on a la tête sous l'eau et on a l'impression qu'on continue à l'enfoncer", a déploré sur franceinfo Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE.
"Là, le Premier ministre a effectivement évoqué des possibilités avec moult conditions. Ce n'est pas un positionnement qui peut nous convenir aujourd'hui", explique Marc Sanchez.
"Toutes ces entreprises ont connu plus de 14 mois de fermeture, de 'stop and go'. Aujourd'hui, elles sont exsangues financièrement et moralement, et on n'a aucune perspective qui est donnée. On est dans une incertitude dont on n'arrive pas à sortir."
Marc Sanchezà franceinfo
Le secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE réaffirme la nécessité pour les commerçants d'obtenir "une date de reprise normale, avec un fonctionnement qui pourra permettre à nos projets entrepreneuriaux d'être viables économiquement." Marc Sanchez estime qu'une réouverture n'a pas de sens si c'est pour "avoir une petite activité et cumuler les pertes" : "Ouvrir des terrasses, donc seulement les restaurants qui ont des terrasses, parce que ce n'est pas le cas de tout le monde, ouvrir les bijoutiers, les parfumeurs, etc, en ayant un couvre-feu à 18 heures ou à 19 heures, ça n'est pas viable économiquement."
Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE s'inquiète du fait que le gouvernent commence à "débrancher progressivement les aides des entreprises. En tout cas jusqu'à l'été, avec notamment une dégressivité de solidarité. C'est ce qui se discute en ce moment. Malheureusement, c'est assez inquiétant."
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