Covid-19 : il faut ouvrir "la vaccination à tout celles et ceux qui souhaitent se faire vacciner", demande Dominique Bussereau
L'ancien ministre qui préside la Charente-Maritime critique une politique de santé trop centralisée. "Dans mon département par exemple, la réouverture des terrasses serait tout à fait possible sans attendre le 19 mai. Mais ce n'est pas l'esprit", déplore-t-il.
Dès demain, la vaccination sera élargie aux Français souffrant de maladie chronique, a annoncé vendredi 30 avril sur franceinfo, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Cela correspond à quatre millions de personnes. Un élargissement qui va dans le bon sens, reconnaît sur franceinfo Dominique Bussereau, le président de l’Assemblée des départements de France. Mais le président du département de la Charente-Maritime souhaite désormais que la campagne aille plus vite et que l'on ouvre "la vaccination à toutes celles et ceux qui souhaitent se faire vacciner".
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"Maintenant on devrait libéraliser le plus possible la vaccination. Tous les soirs, dans les centres de vaccination, on nous dit qu'il reste des doses qui n'ont pas été utilisées. Il faut passer d'une vaccination centralisée à une vaccination complètement libre en fonction des souhaits et des besoins de chacun, préconise l'ancien ministre. Pour l'instant, ce n'est pas la politique adoptée par le gouvernement".
"Notre politique de la santé est très centralisée. On reste avec un ministère de la Santé qui veut que tout le monde fonctionne à la baguette, à la même heure, dans toute la France."
Dominique Bussereau, président du département de la Charente-Maritimeà franceinfo
"Je ne suis pas sûr que cela soit la meilleure solution", déplore le président du département de la Charente-Maritime.
La Charente-Maritime observe une baisse du taux d'incidence ces dernières semaines, assure Dominique Bussereau. Une embellie de la situation sanitaire qui, selon lui, pourrait donner lieu à une anticipation du déconfinement dans certains territoires. "J'aurais aimé que la mesure fonctionne dans les deux sens. Dans mon département par exemple, la réouverture des terrasses serait tout à fait possible sans attendre le 19 mai. Mais ce n'est pas l'esprit, là encore de la centralisisation française où il faut que tout le monde, à la même heure, le même jour, de Lille à Saint-Jean-de-Luz et de Strasbourg à Menton, fonctionne de la même manière", reconnaît le président de l'Assemblée des départements de France.
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