"On espère s'en sortir avec le moins de dégâts possible" : Israël rouvre une partie de son économie, fin du troisième confinement
Les centres commerciaux, les boutiques non essentielles, les marchés, les musées et les bibliothèques ont rouvert dimanche.
C'est l'heure du déconfinement en Israël : depuis 7 heures dimanche 21 février, les centres commerciaux, les boutiques non essentielles, les marchés, les musées et les bibliothèques ont rouvert pour tous, dans le respect des gestes barrières. Ce troisième confinement avait été décrété en décembre et durci en janvier. Le pays met aussi en place le "passeport vert" : pour aller dans les salles de sport, les piscines, les parcs d’attractions, les hôtels et assister à des événements sportifs et culturels, il faut présenter une preuve que l'on a été vacciné contre le Covid-19.
Cette boutique de chaussures, chapeaux et accessoires à Jérusalem, à Jérusalem rouvre après quasiment un an de fermeture. Avant même le week-end, des clients se sont présentés : "On ne devait pas ouvrir. Mais il y a une amie de ma femme qui avait une bar mitzvah, elle avait besoin de nous. On lui a dit 'viens, on va te recevoir'. D'autres personnes voulaient venir, mais on n'était pas censé être ouvert", raconte la patronne, Laurence Nahmani. Depuis presque un an, elle et son mari David vendaient par internet, ou bien les gens venaient à la boutique sur rendez-vous. Les clients étaient clairement impatients.
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Katy, l'amie qui prépare la bar mitzvah de son fils, n'en pouvait plus des achats en ligne : "J'ai beaucoup de mal, internet, c'est au petit bonheur la chance, soit c'est bien, soit ce n'est pas bien, on ne sait jamais vraiment à l'avance. Mais désormais, on n'a pas de honte de se demander, 'qui est vacciné ?' C'est tout à fait normal pour nous. Ici on est conseillées, chouchoutées, ça fait partie de l'expérience."
Un chiffre d'affaires en dégringolade
La responsable du magasin, qui craint les variants du virus, est à peine soulagée de rouvrir : "C'est très compliqué au niveau financier, et là au bout d'un an, on n'avait même plus les moyens d'acheter la collection d'été. Il faut savoir qu'on nous permet d'ouvrir en même temps que les centres commerciaux, et les gens ont plutôt tendance à y aller. On espère s'en sortir avec le moins de dégâts possible."
"On ne pense pas que ça va être le dernier confinement."
Laurence Nahmani, gérante de boutiqueà franceinfo
Le chiffre d'affaires de l'entreprise familiale a reculé de 40% : 100 000 euros en moins. L'État a compensé à hauteur de 12 000 euros, il a fallu licencier les trois employés et fermer définitivement l'autre boutique de la ville.
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