Sommet sur le plan de relance européen : Amélie de Montchalin évoque "la piste d'un accord" après "des discussions très dures" cette nuit
Invitée de France Inter, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques est revenue sur les discussions en cours entre les 27 chefs d'État et de gouvernement pour trouver un accord sur un vaste plan de relance européen.
"Il y a eu, je crois, cette nuit des discussions très dures. Je comprends également que, ce matin, les esprits se soient un peu calmés et que, cet après-midi, les choses reprennent et qu'on a la piste d'un accord", a déclaré Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et ancienne secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, lundi 20 juillet sur France Inter. "On a des signaux qui montrent que si on continue, c'est parce qu'on a l'espoir de pouvoir conclure positivement", a-t-elle expliqué.
Réunis en sommet, les 27 chefs d'État et de gouvernement multiplient les échanges depuis vendredi 17 juillet pour trouver un accord sur un vaste plan de relance européen en raison de la crise du coronavirus. Ils doivent se retrouver pour une nouvelle session plénière à 16 heures lundi 20 juillet.
On est totalement convaincus qu'aucun pays ne peut redémarrer si ses voisins ne redémarrent pas parce que nos économies sont extrêmement liées.
Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiquesà France Inter
"Les entreprises françaises ont des fournisseurs, ont des clients partout en Europe et donc la France ne redémarrera pas si l'Italie ne redémarre pas, si l'Espagne ne redémarre pas, si la Slovaquie, la Pologne, bref si l'Union européenne dans son ensemble ne redémarre pas", a estimé la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
"Il y aura un plan de ralance"
La France espère recevoir près de 40 milliards d'euros en guise de soutien financier. Pour Amélie de Montchalin, "il y aura un plan de relance". "Aujourd'hui, la bataille n'est pas sur : est-ce qu'il y aura un plan de relance ? La bataille, elle est sur : comment, avec quel montant, pour financer quoi ? Mais je peux vous dire que tous les pays ont besoin de l'argent, pas juste pour l'argent, mais pour la coordination que cela crée entre nous", a-t-elle estimé.
Selon elle, "c'est la survie de notre marché intérieur" qui est en jeu, car "notre richesse collective est née de cette interdépendance". "Soit ça devient une fragilité, et dans ce cas-là c'est très grave, soit on en fait une force, et c'est pour ça que les discussions en cours avanceront dans les prochaines heures, j'espère", a ajouté la ministre.
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