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En Hongrie, les épreuves du bac et du brevet commencent en plein pic de l'épidémie de Covid-19

Les épreuves du bac et du brevet commencent aujourd’hui en Hongrie. Malgré la pandémie, Le gouvernement n’a pas voulu reporter les examens.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Deux jeunes habitants de Budapest dans le métro, le 27 avril 2020 (illustration) (ZSOLT SZIGETVARY / MTI)

Le bac et le brevet, dont les épreuves commencent aussi aujourd’hui, représentent au total 150 000 personnes qui vont circuler et entrer en contact. Au moment même, donc, où le pic de la pandémie est attendu en Hongrie : "Ce sera pour début mai", a annoncé le Premier ministre Viktor Orban il y a deux semaines.

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Officiellement, les candidats sont libres de décider s’ils passent le bac ce lundi ou en octobre : il y aura une 2e session à l’automne. En réalité, ils n’ont pas vraiment le choix. Car en octobre, il sera trop tard pour s’inscrire à l’université. Plus de 80 % des lycéens pensent que c’est une mauvaise idée d’organiser le bac maintenant car cela risque de propager le virus. C’est ce que pense Roland, qui est en Terminale dans un lycée bilingue de Budapest : "Si on dit que le pic aura lieu le 3 mai, alors je n’arrive pas à comprendre comment ils veulent organiser le bac. Et en plus, ils osent rejeter la responsabilité sur les élèves ! Ca montre leur incompétence, vraiment".

Le Premier ministre a simplement dit il y a quelques jours que le virus était sous contrôle. Aujourd’hui, on compte officiellement 340 morts et près de 3 000 cas. La situation s’est peut-être améliorée. Le problème est que Viktor Orban a répété pendant des semaines qu’il fallait se préparer à ce fameux pic. Donc les Hongrois ont encore cette idée en tête.

"L'impression qu'on fait une expérience sur des humains"

Autre problème : le gouvernement donne très peu d’informations sur l’épidémie. Il n’y a aucun chiffre par région, par ville ou par hôpital. Selon certains scientifiques, le nombre de cas réel serait cinq fois plus élevé. Tout cela nourrit le soupçon que le gouvernement masque la vérité pour faire repartir l’économie. Katalin Törley, une enseignante qui va surveiller les écrits du bac, ne fait pas confiance au gouvernement : "J’ai quand même l’impression qu’on fait une expérience sur des humains. Ils veulent commencer le déconfinement d’une manière ou d’une autre, pour relancer un peu l’économie. On a vraiment l’impression qu’on veut voir un petit peu ce que ça donne si on oblige 150 000 personnes à sortir en même temps et à se mettre en contact."

Organiser le bac en pleine épidémie est très risqué, estime l’Ordre national des médecins. Mais le gouvernement hongrois n’a pas écouté les professionnels.

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