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Fermeture de certains sites de Renault en France : "Il faut interdire les licenciements", réclame le député LFI Adrien Quatennens

Le député La France insoumise du Nord estime que si les entreprises qui ont touché de l'argent public licencient, elles doivent rembourser.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Adrien Quatennens (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le secteur de l'automobile a été très touché par la crise du coronavirus. Un plan d'économie d'environ 2 milliards d'euros doit être présenté la semaine prochaine par Renault. Le groupe envisage de fermer certains de ses sites en France. "Il faut interdire les licenciements", réclame jeudi 21 mai sur franceinfo Adrien Quatennens, coordinateur du mouvement LFI et député de la première circonscription du Nord.

"Il faut le faire pour beaucoup d'entreprises, en particulier pour les entreprises qui bénéficient de l'argent public pour pouvoir fonctionner", martèle le député La France insoumise.

Si Renault a l'intention de licencier il va falloir qu'il rembourse, par exemple, l'argent du chômage partiel qu'il a touché.

Adrien Quatennens, député LFI

à franceinfo

"Il n'est pas possible de continuer les délocalisations, le grand déménagement du monde avec des entreprises qui sont aussi stratégiques, dont nous avons besoin et dans lesquelles l'État pèse autant", poursuit Adriens Quatennens.

L'État devrait accorder un prêt de 5 milliards d'euros à Renault pour l'aider. "Nous devons tout faire pour maintenir l'emploi en France mais la contrepartie ne peut pas être que l'entreprise délocalise tel ou tel site et supprime des emplois en France", a insisté Adrien Quatennens qui souhaite que des conditions soient mises pour les prêts accordés par l'État.

Nationaliser si besoin

"Évidemment qu'il faut conditionner la remise de l'argent public. Ca ne peut pas être l'arrosage sans condition", lance Adrien Quatennens. Les entreprises "qui touchent du crédit d'impôt compétitivité emploi, du crédit d'impôt recherche, de l'argent public" ne peuvent pas ensuite "trahir leur patrie". Il faut pouvoir "assurer l'intervention de l'État". 

Concernant Renault, Adriens Quatennens estime que l'absence de ventes depuis trois mois ne justifient pas pour autant des fermetures. Selon lui, l'argent de l'État doit permettre notamment à se projeter vers l'avenir : "Nous aurons besoin de changer les process, les profils des voitures qui vont être réalisés", dans le cadre de la transition écologique, développe-t-il, évoquant la possibilité, au besoin, de "nationaliser" des entreprises.

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