Fermeture des frontières : entre confusion et stress à l’aéroport de Roissy
Depuis lundi 1er février, la France met en application la fermeture des frontières avec les pays extérieurs à l’Union européenne. Dans les aéroports, la police contrôle des voyageurs parfois déroutés.
Dans les aéroports, depuis lundi 1er février à minuit, la police vérifie que les voyageurs ont bien un motif impérieux pour se rendre hors de l’espace européen. Pour lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19, la France a en effet décidé d'interdire les entrées et sorties de son territoire en provenance ou à destination de tout pays extérieur à l'Union européenne.
Au sein du terminal 2E de l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Roissy, certains voyageurs découvraient lundi la nécessité d'un motif impérieux, d’ordre familial, sanitaire ou professionnel, pour leur déplacement. Si le personnel des compagnies aériennes tente de faire de la pédagogie, la police aux frontières tranche fermement un peu plus loin. "Je voulais aller voir ma mère, ça fait dix ans que je ne l'ai pas vue", proteste Omar qui a été refoulé et n'a donc pas pu embarquer pour Bamako.
Ils m'ont dit qu'il faut un motif valable, comme un décès. Ce n'est pas normal, cela veut dire qu'on n'est pas libre.
Omarà franceinfo
"Je n'ai pas pu passer", relate à son tour Marine qui doit aller à Saint-Martin, aux Antilles, où elle vient de décrocher un emploi. "Il me faut un justificatif, je suis venue juste avec mon contrat de travail, on m'a dit à l'embarquement que c'était bon mais il faut que j'y retourne pour aller chercher une attestation et la remplir", indique-t-elle.
Des erreurs dans les contrôles
Pourtant, en principe, ce n’est qu’à partir du lendemain, mardi 2 février, qu’un motif impérieux sera nécessaire pour se rendre aux Antilles françaises. Un autre voyageur s'est vu demander un justificatif pour aller en Croatie, un pays membre de l’Union européenne pour lequel il n’en faut donc pas, pendant qu'une étudiante libanaise n'a pas été contrôlée à son arrivée sur le territoire français. "Il y a quelques erreurs, confirme Cécile Aerdeman, qui supervise ces contrôles transfrontières à Roissy. Le contrôle est complexe, il évolue en permanence avec des pays qui intègrent des listes d'une journée sur l'autre. Le garde-frontière peut se retrouver quelque fois perdu dans cette réglementation." Lundi, en début de journée, moins d'un voyageur sur dix n'avait pas pu franchir le contrôle aux frontières.
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