Cet article date de plus de deux ans.

Port du masque, lien social… Martin Hirsch et Angèle Consoli répondent à des lycéens de Saint-Denis sur les deux années de pandémie

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 5min
Immersion dans un lycée de Saint-Denis : retour sur deux années de pandémie
Article rédigé par France 3 - H. Pozzo, M. Birden, Ch. Vignal, C. Baume, B. Geron, C. Ricco, Images drone : Skydrone film
France Télévisions
France 3

Toutes les deux semaines, France 3 propose une immersion dans une classe de seconde dans un lycée de Saint-Denis, en région parisienne. Dimanche 6 février, les élèves reviennent sur les deux années marquées par le Covid-19.

Vendredi 4 février, au collège Angela Davis de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Martin Hirsch (DG AP-HP) et la professeure Angèle Consoli, psychiatre et membre du conseil scientifique, sont interrogés par des élèves de la seconde 9 sur ces deux dernières années de pandémie. 

Angèle Consoli leur demande quelle a été la période la plus difficile à vivre. "La reprise, parce qu’on s’est habitué à travailler chez nous", répond une élève. À la question de savoir s’ils supporteraient une nouvelle pandémie, Nisrine, 15 ans, confie : "Je n’ai pas envie que ça se repasse, c’est une ambiance qui est pesante, on n’est plus proches des gens. Je veux que tout s’arrange".

"De passer de 10 personnes autour de toi tous les jours parce que ce sont tes amis proches ou tes camarades de classe à juste ta famille proche toute la journée, c’est dur à la longue", complète Maria, 15 ans. Deux ans plus tard, la situation n’a pas vraiment évolué pour Adam, 15 ans"On remet le masque, il y a les gestes barrières. Ça finit jamais, on est condamnés à vivre avec ça".

"Comment on garde la confiance ?"

L'improvisation des premiers temps, la solidarité entre hospitaliers, les applaudissements de 20 heures, les difficultés à recruter aujourd'hui ; le directeur général de l'AP-HP revient longuement sur ces deux années si particulières. "Quand le Covid arrive, personne, y compris les scientifiques les plus pointus, ne savent pas et ne comprennent pas bien ce qui se passe", indique Martin Hirsch.

Martin Hirsch sur les masques au début de la pandémie
Martin Hirsch sur les masques au début de la pandémie Martin Hirsch sur les masques au début de la pandémie

Lorsque les lycéens l'interrogent sur les revirements des autorités quant au port du masque il explique que la communication vers le public n'était pas aisée : "Comment on garde la confiance, comment on reste crédible ? Quand (les autorités) sont mesurées, on dit 'ils ne savent pas ce qu ils veulent' et si elles tiennent des propos très tranchés il y a un risque d'être contredit et que la confiance s'écroule; il y a une sorte d'apprentissage." Et d'ajouter : "À un moment on ne disait pas de porter tous le masque et on ne savait pas si c'était parce que les scientifiques ne pensaient pas le port du masque utile ou si c'était parce qu'on craignait une pénurie de masque et donc on avait pas intérêt à promouvoir le masque. Aujourd hui on est derrière cela : il y a suffisamment de masques pour que la question soit vraiment 'est-ce que c'est utile ?'.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.