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Info franceinfo Covid-19 : les enseignants contraints de payer le reste à charge de leurs tests salivaires

Les professeurs vont devoir débourser un euro symbolique pour chacun de leur test salivaire. "Ce n'est pas pour la somme, mais c'est pour ce que cela renvoie comme image de la relation avec notre employeur", regrette une enseignante.

Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Campagne de tests salivaires dans une école (illustration). (JEREMIE FULLERINGER / MAXPPP)

Les enseignants vont devoir payer le reste à charge de leurs tests salivaires déployés à l'école pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19, révèle franceinfo jeudi 18 mars.

Ces tests salivaires, présentés par le ministre de l'Éducation nationale comme l'outil majeur pour maintenir les écoles ouvertes, seront gratuits pour les enfants. Les enseignants peuvent en bénéficier à l'occasion du passage des équipes des laboratoires dans les établissements. Mais ils devront débourser un euro, soit le reste à charge appliqué par l'Assurance maladie. Cette somme sera prélevée sur leur prochain remboursement des frais médicaux. "Pour les personnels, une participation forfaitaire d'un euro sera appliquée automatiquement par la CPAM, par prélèvement sur le prochain acte remboursé", peut on ainsi lire dans une note d'information.

"Un euro symbolique"

Pour les principaux syndicats enseignants, cette participation est "déplacée et malvenue", au moment où l'Éducation nationale fait de ces tests un pilier de sa stratégie. L'objectif du ministère est de réaliser 300 000 tests par semaine. "C'est un euro symbolique, ce n'est pas tellement pour la somme", confie à franceinfo Sarah, une professeure des écoles dans l'ouest de la France. "Mais c'est pour ce que cela renvoie comme image de la relation de notre employeur avec nous."

"On a trouvé que c'était un peu la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Si on se fait tester en ville, on ne paye rien, mais sur le lieu de travail, il faut débourser un euro."

Sarah, une enseignante

à franceinfo

Le ministère de l'Éducation nationale assure qu'il recherche une solution. Mais il explique qu'il n'a pas vraiment la main. C'est le code de la Sécurité sociale qui s'applique. Le test salivaire est assimilé à un acte de biologie médicale et est donc soumis au prélèvement d'un euro, comme pour tous les assurés de plus de 18 ans. Ce prélèvement concerne donc également les élèves majeurs.

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