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Jouer cet été ou ne pas finir la saison... Les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 divisés sur la suite des championnats, bloqués par le coronavirus

En pleine épidémie de coronavirus, les championnats sont stoppés depuis la mi-mars. Les instances du football français réfléchissent à différentes possibilités pour la fin de saison. 

Article rédigé par franceinfo - Cédric Guillou, Edité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bernard Caiazzo, le président du syndicat des clubs de Ligue 1, en mai 2018. (YVES SALVAT / MAXPPP)

En plein confinement lié à l'épidémie de coronavirus, les championnats de football en France et dans plusieurs pays européens sont suspendus. Pour la Ligue 1 et la Ligue 2, aucun joueur n'a foulé la pelouse d'un stade depuis le 8 mars. Les instances du football français ont commencé à se pencher depuis le 13 mars sur les modalités pour espérer terminer les championnats. Faut-il reprendre en retard ou faire une croix dessus ? Les avis sont partagés. 

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Pour Bernard Caiazzo, le président du syndicat des clubs de Ligue 1, il faut reprendre les championnats à tout prix car il ne reste plus que 10 matches à jouer en L1 et en L2. Si la saison ne pouvait pas se terminer, les conséquences sur la santé financière des clubs seraient terribles selon lui. "Si le championnat ne va pas à terme, c'est une catastrophe économique pour l'ensemble de nos clubs, prédit Bernard Caiazzo. Il y aura un double effet : d'abord un effet mécanique sur les recettes de nos clubs avec une perte sur un quart du championnat, qu'on estime à 500 millions d'euros. Le deuxième effet, ce sera au moment du mercato. En France, les mouvements de joueurs représentent entre 700 et 800 millions d'euros. Si on ne les a pas, on aura des morts parmi les clubs. C'est sûr et certain." Bernard Caiazzo espère reprendre à partir du 15 juin, quitte à terminer l'exercice actuel en juillet et en août.

Même si tous les clubs doivent se préparer à avoir des comptes dégradés avec des pertes d'exploitation, de trésorerie, voire de droits TV, la prise de position de Bernard Caiazzo n'est pas partagée par tous les dirigeants de clubs professionnels. Selon Fulvio Luzi, président de Chambly, actuel 10e de Ligue 2 et plus petit budget des clubs pros, il ne faut pas déborder sur le calendrier initial. "Si on doit jouer en juin, en juillet et en août, c'est ridicule parce que ça va handicaper la prochaine saison. On sortira déjà d'une saison mal finie pour en commencer une de façon très handicapante", dit-il à franceinfo tout en rappelant que la saison prochaine sera chargée pour les clubs de Ligue 1 puisque l'Euro se tiendra à l'été 2021, du 11 juin au 11 juillet. 

 Il faut un consensus de tous les clubs professionnels et que ça ne se décide pas à quatre ou cinq. Je pense qu'il faut prendre des décisions de bon sens. Il ne faut pas se cacher la vérité, on aura du mal a reprendre le championnat. 

Fulvio Luzi

à franceinfo

Pour le président de Chambly, la situation actuelle est suffisamment grave pour ne pas ajouter de difficultés aux joueurs, certes moins importantes, en leur faisant prendre des risques avec une cadence de trois matches par semaine pour rattraper le temps perdu. 

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