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L'association des Jeunes Chinois de France dénonce le "racisme ordinaire" lié à l'épidémie de Coronavirus

Invité sur franceinfo ce mardi, le cofondateur de l'association des Jeunes Chinois de France Rui Wang a lancé un appel contre "le racisme ordinaire" subi par la communauté asiatique en France depuis le début de l'épidémie de coronavirus.

Article rédigé par franceinfo
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Des touristes chinois au Louvre à Paris, pendant l'épidémie de Coronavirus. (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"On aimerait bien que les gens soient jugés et considérés comme des individus", a réagi sur franceinfo ce mardi Rui Wang, cofondateur de l’Association des Jeunes Chinois de France, face à la montée de remarques racistes visant la communauté asiatique, et particulièrement chinoise, en France. Un "racisme ordinaire" qui s'est intensifié avec l'épidémie du coronavirus selon Rui Wang.

Rui Wang a indiqué voir sur les réseaux sociaux des témoignages "de jeunes Asiatiques qui se plaignent d’avoir été l’objet de remarques, de blagues, de rejets" : "J’ai vu une caissière asiatique à Auchan qui a été un peu prise à partie parce que les clients ne voulaient pas d’elle, lui disaient "rentre chez-toi, garde ta maladie", a-t-il précisé.

On a l’impression que se moquer des Asiatiques, ça peut être gratuit

Rui Wang, cofondateur de l'association des Jeunes Chinois de France

à franceinfo

"C’est banalisé, ça peut être une remarque par-ci ou par-là, qui peut parfois avoir des conséquences sur la vie de tous les jours, voire sur le parcours professionnel des uns et des autres", a-t-il dénoncé. Si "les dénonciations commencent à exister, ça reste insuffisant", selon le cofondateur de l'association des Jeunes Chinois de France.

Rui Wang a ainsi déploré un manque d'implication de la société et des institutions : "On laisse passer beaucoup de choses, ça peut être dans les écoles, dans les institutions, dans les entreprises. On a l’impression que se moquer des Asiatiques, ça peut être gratuit", a-t-il ajouté.

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