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"L'espacement entre les sièges d'un car est encore plus serré qu'au cinéma" : la reprise du transport scolaire après le confinement pose question

Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a esquissé plusieurs hypothèses pour la reprise des cours après le 11 mai. Mais la question du transport scolaire, notamment en zone rurale, suscite encore des interrogations. 

Article rédigé par franceinfo, Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des élèves descendant d'un car scolaire à Rochefort (Charente-Maritime), le 23 mai 2019. (MARIE-LAURENCE DALLE / RADIOFRANCE)

Des transports scolaires à partir du 11 mai, date prévue pour la reprise des cours dans les établissements scolaires, en respectant toutes les consignes sanitaires ? Alexandre, chauffeur de car dans l’Ain, a du mal à le croire. "Un car classique, c'est 2,50 m de large. L'espacement entre les sièges d'un car est encore plus serré qu'au cinéma. Donc on ne pourra pas mettre plus de deux personnes par rangée", calcule Alexandre qui ne voit pas "comment on peut raisonnablement penser qu'on aura assez de distance dans les cars scolaires".

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Le chauffeur de car est encore plus sceptique sur la question du nettoyage des véhicules. "Le faire à fond, entre deux services, ce ne sera pas possible, ne serait-ce que pour une question de timing", explique Alexandre qui estime qu'il ne sera pas possible de désinfecter un car deux fois par jour.

Rendre obligatoire les masques ? 

Désinfection, port du masque, distanciation… un casse tête que vont devoir régler les Régions, autorités chargées du transport scolaire. Pour autant, toutes ne sont pas pessimistes. "L'idée qui prévaut aujourd'hui, celle d'une scolarisation de la moitié des effectifs, permettra grosso modo d'avoir la moitié des sièges occupés, ce qui permettra de respecter les distances réglementaires", affirme François Bonneau, président PS de la région Centre-Val de Loire. Pour l'élu, il est cela dit "souhaitable que le masque soit obligatoire, même si on laisse un siège vide sur deux"

François Bonneau demande aussi à l’Éducation nationale de ne pas organiser la venue des demi-groupes d’élèves par demi-journées car les transports scolaires ne pourraient pas suivre.

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