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Le billet sciences. Coronavirus : comment assurer la sécurité des usagers dans les transports ?

Déconfinement et transports : le virus rode toujours dans les couloirs, sur les poignées, les mains courantes des escalators. Différentes mesures sanitaires sont mises en places dans les transports pour protéger les citoyens. 

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un homme désinfecte des surfaces du RER D, pour éviter la propagation du covid 19, à Paris, le 22 mai 2020.  (VALENTINA CAMU / HANS LUCAS)

Le déconfinement n’empêche pas le coronavirus de roder dans les couloirs des métros, sur les poignées ou sur les mains courantes des escalators. Tour d’horizon des différentes mesures mises en place dans les transports pour vous protéger.

Des dispositifs importants  

La reprise progressive des activités s’accompagne de l’offre de transport, mais malgré le port du masque beaucoup d’usagers craignent la proximité et donc une possible contamination. Pour l’instant la baisse de fréquentation dans les transports permet une certaine distanciation, à cela s’ajoute les mesures barrières, Frédéric Lambert, porte-parole de la RATP et directeur des espaces multimodaux le précise :

À la RATP, on nettoie deux fois par jour les 368 stations et gares, et les 1000 trains du réseau métro RER. Le nettoyage des 4700 bus est également renforcé, par un système de nébulisation, une technique projetant un brouillard virucide sur toutes les surfaces.

Frédéric Lambert, porte-parole de la RATP

Il en va de même à la SNCF. Pour Christophe Fanichet, directeur de SA Voyageurs, qui lui, ajoute le côté positif de cette crise, avec un pacte entre la SNCF et les voyageurs sur la conduite à tenir, mais également offrir dans la durée, même après la crise du coronavirus, une indication du remplissage en temps réel, qui vous permettra de choisir votre train le moins rempli par exemple, et ainsi bénéficier du temps de transport pour continuer ce qu’on a largement pratiqué pendant le confinement : le télétravail. Pour la SNCF il y aura manifestement un avant et un après Covid-19. 

Ecouter l'entretien avec Christophe Fanichet

LE BILLET SCIENCE - ITW CHRISTOPHE FANICHET

Repenser la fréquentation

Mais lorsque nous retrouverons les fréquentations d’avant, c'est-à-dire 12 millions de voyages par jour pour la RATP, et que nous serons serrés comme des sardines, ce sera plus difficile à gérer. On espère qu’alors, le virus aura disparu, sans quoi, il va falloir rationner les places, comme en ce moment dans le TGV par exemple.  

Heureusement, on peut changer les choses ! Il est par exemple possible d’allonger les heures de pointe en adaptant les horaires pour éviter de créer des bains de foule. Le télétravail, est aussi un des grands sujets du “monde d'après la pandémie”, et près de 60% des Français seraient d’accord pour continuer à le pratiquer partiellement. Cela ferait beaucoup moins de monde dans les transports.

Et l’avion ?  

Le transport aérien subit sa pire crise de son histoire. L'Association internationale du transport aérien a chiffré à 286 milliards d’euros l'impact de la pandémie sur le chiffre d'affaires des compagnies aériennes en 2020, soit une chute de 55% par rapport à 2019, et la situation risque de s’aggraver si on impose des sièges vides pour assurer la distanciation.  

Pour ce qui est des mesures sanitaires, bien qu’un avion en vol renouvelle son air toutes les trois minutes, d’autres mesures sont appliquées. Yasmina Geha, est ingénieure cabine à Air France :  

Pour le coronavirus Covid-19, on a deux traitements, le premier c’est un nettoyage désinfectant de l’avion de toutes les surfaces que le passager peut toucher. Le second traitement, c’est une nébulisation d’un produit virucide en cabine.

Pour celles et ceux qui ne sont toujours pas convaincus, vous pouvez toujours emprunter les mobilités douces et actives comme le vélo. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a par ailleurs annoncé jeudi 28 mai que le gouvernement aller porter à 60 millions d'euros le fonds qu'il a créé, fin avril, pour inciter les Français à la pratique du vélo, "un moyen de transport qui est bon pour la santé, le porte-monnaie, et l’environnement", se plaît-elle à répéter à l’envie.

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