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Le brief éco. 1er juillet, l’Allemagne prend la présidence de l’Union européenne

La présidence allemande de six mois débute dans un contexte de crise inédite.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La porte de Brandebourg à Berlin (Allemagne). Photo d'illustration. (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

L’Allemagne, qui prend la présidence de l'Union européenne mercredi 1er juillet, va-t-elle continuer à tenir sa rigueur budgétaire, ou la crise va-t-elle rendre la chancelière Angela Merkel plus tendre ? Cette prise de pouvoir de l’Europe était prévue de longue date. C’est ce que l’on appelle la présidence "tournante" : tous les six mois, un pays prend le relais à la tête du Conseil de l’Union européenne (le Conseil de l’Union est chargé de modifier et d’adopter les lois proposées par la Commission européenne). L’urgence est de faire adopter le plan de relance européen : 750 milliards d’euros proposés par Paris et Berlin. Reste à convaincre tous les États-membres de délier les cordons de la bourse. Rien n’est gagné.

Sauver l’économie européenne

Berlin est aujourd’hui face à ses responsabilités : soit elle reste inflexible, "un sou est un sou", et il est hors de question que les pays du nord de l’Europe, présentés comme vertueux, donnent de l’argent pour aider les pays du sud jugés dépensiers. Soit Angela Merkel fait tout pour convaincre ses homologues du nord de lâcher la bride. Cette seconde option apparaît comme la plus évidente, la chancelière allemande ayant déjà fait un pas en ce sens en rappelant qu’aucun pays ne pourrait surmonter la crise seul. Un appel très clair à une mutualisation des efforts financiers.

Couple franco-allemand soudé

Lors d’une rencontre avec le président de la République Emmanuel Macron, lundi sioir au château de Meseberg au nord de Berlin, la chancelière allemande a fait cette promesse : "Nous n’échouerons pas". Dont acte ! Deux jours avant la prise de pouvoir de l’Allemagne sur l’Europe pour six mois, le couple franco-allemand s’est de nouveau montré soudé et déterminé à tout faire pour sortir l’Union de la crise. Prochaine étape : la réunion du Conseil européen les 17 et 18 juillet. Angela Merkel sera au perchoir. Soit ça passe, soit ça casse.

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