Le brief éco. Economie : quelques signaux positifs
"La première priorité est de reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire". C’est l’ambition affichée par le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée dimanche soir. Reconstruire l’économie : facile à dire, moins facile à faire
Il ne s’agit pas d’être d’un optimisme béat mais quelques signaux positifs apparaissent. Contre toute attente, les créations d’entreprises en France ont fait un bond de 60% au mois de mai, en plein cœur de la crise. Nous n’avons pas retrouvé le niveau d’avant crise, mais la tendance est encourageante. Autre signal, à l’international cette fois : le chômage qui ralentit aux Etats-Unis. Il reste élevé mais, alors que les prévisions tablaient sur un taux de 20% en mai, nous sommes tombés aux alentours de 13%. Autant de signaux qui restent à consolider, mais qu’il ne faut pas négliger.
Signaux crédibles et solides ?
La question est de savoir en combien de temps nous allons regagner la croissance perdue depuis le mois de mars. Une récession de 11% ne se rattrape par du jour au lendemain. L’activité reprenant, la croissance va revenir progressivement et, sauf à ce qu’une deuxième vague de Covid-19 ne vienne casser l’élan, 2021 et 2022 devrait connaître un rebond d’activité. Mais, là encore, il sera long et difficile de retrouver le niveau d’avant crise. D’autant que toute récession laisse des traces sur la croissance future : des emplois détruits, des entreprises surendettées et donc baisse des investissements. Moins de capital dans les entreprises, moins d’emplois et plus de dette… C’est cette situation qu’il va falloir gérer dans les deux à trois années à venir.
Rôle de l’Etat
L’Etat peut aider les acteurs économiques de différentes manières. En permettant, par exemple, de transformer la dette des entreprises en fonds propres. Au lieu de rembourser l’argent emprunté pendant la crise, les sociétés le transforment en capital pour se renforcer. C’est une décision politique. Le dispositif est à l’étude. Et puis, surtout, réduire les inégalités. Plus loin que les revenus et les salaires : réduire les inégalités de l’accès à l’emploi. Celles et ceux qui souffrent le plus de la crise sont les contrats courts, les saisonniers, les intérimaires, les indépendants. Donc, oui l’activité va reprendre mais il convient de l’accompagner, entreprises et Etat, main dans la main.
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