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Maintien de la jauge à 5 000 spectateurs dans les stades : "J'aurais préféré un petit temps de réflexion" réagit Patrick Wolff

Le gouvernement a décidé mardi de maintenir à 5000 le nombre maximum de personnes dans les stades jusqu'à la fin du mois d'août. Patrick Wolff, le président de l'Association nationale des ligues de sport professionnel dit craindre "des problèmes de logistique extrêmement compliqués". 

Article rédigé par franceinfo
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Tout comme lors de la finale de coupe de France de football entre le PSG et Saint-Etienne, la jauge restera fixée à 5000 spectateurs dans les stades. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

“J'aurais préféré qu’on se donne encore un petit temps de réflexion avant d'aller jusqu'à la fin du mois d'août”, a réagi sur franceinfo mardi 28 juillet Patrick Wolff, président de l'Association nationale des ligues de sport professionnel (ANLSP) alors que le gouvernement a décidé de maintenir une jauge maximale de 5.000 personnes dans les stades jusqu'à fin août. Selon lui, “l’inquiétude est partout”. “C'est vraiment même combat pour tous les sports pour toutes les villes, que ce soit Paris ou que ce soit le basket à Chalon : il faut que les gens puissent aller dans les stades en toute sécurité”, a expliqué M. Wolff.

franceinfo : La jauge reste donc à 5000 spectateurs dans les stades jusqu'à la fin août. Est-ce que vous êtes déçu de cette décision ?

Patrick Wolff : Déçu, oui. Surpris, non. Les circonstances actuelles ne nous permettent pas forcément d'être optimistes. Ce qui est très embêtant dans ce choix, c'est que on va attendre le 31 août pour réviser éventuellement les choses. Or, le 31 août, le championnat de France de foot aura redémarré. Le championnat de rugby, on sera à une semaine du redémarrage. Donc, ça va créer des problèmes de logistique extrêmement compliqués.

Et ce n'est malheureusement pas la mesure de laisser au préfet la possibilité pendant l'intervalle de temps de pouvoir procéder à des dérogations, qui pourra nous apporter ce dont on a le plus besoin, c'est à dire de la stabilité et de la lecture pour que les gens puissent s'abonner et que les gens puissent acheter leur billet pour aller dans les stades.

Vous évoquez justement cette dérogation laissée à la discrétion des préfets. Ça vous surprend ?

On aurait préféré une mesure qui donnerait encore une dizaine ou une quinzaine de jours pour voir si les choses vont bouger. Il y eu des peurs justifiées sur ce qui s'est passé récemment. Il y a eu des comportements qui n’incitaient pas à l'optimisme. Il y a aussi eu des prises de conscience.

J'aurais préféré effectivement que tout ça soit soit mûri et qu'on ait une position vraiment plus technique dans les derniers jours du mois d'août.

Patrick Wolff

à franceinfo

Ce n'est malheureusement pas le cas et c'est vrai que le fait de donner délégation au préfet est quelque chose qui peut s'avérer très compliqué dans l'application.

Le football vit beaucoup, essentiellement des droits télé. Ce n’est pas forcément le cas des autres sports. Est-ce que l’inquiétude concerne plus les autres sports comme par exemple le rugby ou le basket ?

L'inquiétude elle est partout. On a beaucoup discuté du huis clos. On a beaucoup dit qu'il y avait 85 % des ressources du foot qui venaient de la télévision. Je n'ai pas l'impression que les huis clos soient quelque chose qui soit aussi agréable que peuvent l'être des matchs avec des spectateurs, même devant la télé. Ça a donné envie à beaucoup de monde de retourner au stade Je ne suis pas certain que les télévisions continueraient à donner les montants qu’elles donnent.

Pour moi, c'est vraiment même combat pour tous les sports et toutes les villes, que ce soit Paris ou que ce soit le basket à Chalon : il faut que les gens puissent aller dans les stades en toute sécurité. On avait beaucoup travaillé sur la question des protocoles. Il y a eu quelques incidents. Il y a eu quelques difficultés, certes, mais c'est vrai que j'aurais préféré qu’on se donne encore un petit temps de réflexion avant d'aller jusqu'à la fin du mois d'août. 

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