Cet article date de plus de quatre ans.

"On ne peut pas profiter pleinement, c'est une contrainte" : le port du masque obligatoire sur l'île de loisirs de Cergy-Pontoise ne fait pas l'unanimité

Depuis samedi, le port du masque est devenu la règle sur cette île de loisirs du Val d'Oise. Objectif : faire face à un taux de contamination au coronavirus élevé en Ile-de-France. Mais la mesure divise.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'obligation du port du masque est indiqué dès l'entrée de l'île de loisirs de Cergy-Pontoise. (BORIS LOUMAGNE / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les masques deviennent obligatoires un peu partout en France, et même à l'extérieur. C'est le cas dans certaines rues de Lille, dans 79 communes de Mayenne, ou encore dans certaines zones de Perros-Guirec dans les Cotes-d'Armor. Les préfets peuvent en effet désormais étendre, par arrêté, l'obligation de port du masque aux lieux publics ouverts.

Dans le Val-d'Oise, département d'Île de France où le nombre de nouvelles contamination pour 100 000 habitants est le plus élevé, le préfet a ordonné le port du masque obligatoire sur l'Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, même sur la plage où bronzent des centaines de personnes. 

Une obligation partiellement respectée

Dès l'arrivée sur place, la consigne est donnée : "Bonjour, mettez votre masque s'il vous plaît", demande Yassir aux visiteurs. C'est lui qui surveille l'entrée de l'île de loisirs. "Je leur dis qu'on est là pour eux, que c’est pour les protéger et protéger les autres aussi", explique-t-il. Un peu plus loin, sur les pelouses qui bordent le lac, la consigne est plutôt bien comprise par les amateurs de farniente. "Ça apporte de la chaleur, c’est vrai qu’on se sent étouffé. Mais il vaut mieux se sentir étouffé que d’être contaminé", analyse Angelin, allongé dans l'herbe avec son masque sur le visage. Un avis partagé par Lucie et son ami Zven qui terminent leur pique-nique. 

Si on ne fait pas ça, ça peut déborder, on peut avoir une deuxième vague.

Zven

à franceinfo

Mais plus on se rapproche de la plage, plus les masques se font rares. "Après, on va avoir les traces, c’est pas joli", argumente Florine, en pleine séance de bronzette. À côté d'elle, Kevin, lui aussi sans masque, se justifie : "Ils nous disent que c'est plutôt dans les endroits confinés que ça se propage. Là on est en plein air, on n'est pas dans un endroit confiné."

Il y a de l'air, il y a du vent, donc là ça sert à rien, je trouve que c'est juste pour embêter les gens.

Kevin

à franceinfo

Et il n'est pas le seul à avoir retiré le masque. Pour Claude par exemple, la plage et le masque ne font pas bon ménage. "On n’a vraiment pas l’impression de pouvoir profiter pleinement. On a l’impression d’être restreints, c’est une contrainte", dit-il. 

Sans mesures barrières, les loisirs menacés

Si le masque est une contrainte, il est aussi et avant tout une mesure indispensable d'après le directeur de l'île de loisirs, Nicolas Cook. "Si on n’applique pas ces mesures barrières, si on n’applique pas ces dispositifs, les loisirs viendraient peut-être à fermer, ce que bien sûr personne ne veut", prévient-il.

Et pour faire respecter les règles, la police patrouillera sur l'île de loisirs dès la semaine prochaine, et sanctionnera d'une amende tous ceux qui ne portent pas le masque. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.