Coronavirus : cinq projets de production en France de matière première pour les masques chirurgicaux ont été retenus, annonce Agnès Pannier-Runacher
"C'est 9 millions d'euros sur la table et la création de près de 110 emplois", indique Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, invitée vendredi 21 août sur France Inter.
"Le comité de sélection que nous avons mis en place a déjà retenu cinq projets de production sur le territoire national" de matériaux filtrants servant à la fabrication des masques chirurgicaux et FFP2, a indiqué vendredi 21 août sur France Inter Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie.
"C'est 9 millions d'euros sur la table et la création de près de 110 emplois", a précisé Agnès Pannier-Runacher. Ces matériaux filtrants, "une espèce plastique un peu particulière qui retient les particules" est la "matière première" pour la fabrication des masques chirurgicaux et FFP2. "Nous n'avions que très peu de production de cette matière première en France", a expliqué Agnès Pannier-Runacher, ce qui constituait un "point de blocage" à la production locale de ces masques.
La production en France de masques chirurgicaux et FFP2 a déjà été multipliée "par plus de dix" par rapport à "il y a cinq mois", a également indiqué la ministre déléguée chargée de l'Industrie.
Aujourd'hui, on produit en France 50 millions de masques chirurgicaux et FFP2.
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industriesur France Inter
"La commande publique de masques ne peut pas être 100% française", prévient Agnès Pannier-Runacher. "Parce que si la commande publique est 100% française, ça veut dire que la commande allemande est 100% allemande, c'est le risque. Et ensuite, les Français ne pourront pas vendre en Allemagne. N'oublions pas que notre économie est très interdépendante d'autres pays, que nous exportons beaucoup et que c'est nécessaire pour les emplois français."
Toujours en ce qui concerne la commande de masques, Agnès Pannier-Runacher "invite très solennellement les acheteurs publics français à faire en sorte de privilégier la commande européenne". "Lorsque vous produisez en Chine, c'est quand même pas la porte à côté. Il faut transporter tout ça. C'est du carburant, des émissions de CO2", justifie la ministre.
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