Covid-19 : un épidémiologiste préconise de "conserver le port du masque dans les lieux clos pour réduire la circulation du virus"
D'après Mahmoud Zureik, professeur en épidémiologie et santé publique à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, il faut "rester vigilant" même si la situation ne menace pas lundi le système hospitalier.
"Il faut conserver le port du masque dans les lieux clos pour réduire la circulation du virus", a estimé sur franceinfo lundi 18 octobre Mahmoud Zureik, professeur en épidémiologie et santé publique à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Alors que le taux d'incidence remonte en France, il faut d'après lui "rester vigilant".
Pour autant, "il ne faut pas être inquiet", juge le directeur d'Epi-Phare, car dans 79 départements le taux d'incidence est inférieur au seuil d'alerte (50 cas positifs pour 100 000 habitants) et la situation ne menace pas "le nombre d'entrées à l'hôpital".
franceinfo : Y a-t-il un relâchement des gestes barrières ?
Mahmoud Zureik : Oui, c'est le cas en France. Certes, le taux de vaccination est très important mais on continue le relâchement des mesures barrières. Selon moi, il faut garder le port du masque dans les lieux clos, comme les écoles, car si on veut réduire la circulation virale, il n'existe pas de meilleur moyen que cela. Les gestes barrières sont faciles à mettre en place et peu contraignants. Cela n'a rien à avoir avec le couvre-feu ou le confinement.
Faut-il s'inquiéter de la hausse du taux d'incidence ?
Il ne faut pas être inquiet mais il faut être vigilant. Il est vrai que l'on partait d'un niveau assez bas, avec 4 000 cas par jour. Désormais, on est autour de 5 000 cas par jour. Il existe un point de vigilance car on entre dans la saison automnale et hivernale et les températures baissent. On est alors en lieux clos et ces circonstances favorisent la circulation du virus. Il est donc nécessaire de bien aérer les pièces. Par ailleurs, le variant Delta est toujours présent. Une personne porteuse de ce variant peut le transmettre à six ou sept personnes. Il faut donc vraiment rester très vigilant.
Y a-t-il un risque d'augmentation des hospitalisations ?
Pas encore car le nombre d'hospitalisations et de décès sont actuellement en baisse. Cependant, il y a un décalage entre le nombre de cas et les entrées à l'hôpital. De toute façon, même si le nombre de cas augmente, le fait qu'une grande partie de la population soit vaccinée fait que l'on ne va pas vivre la même situation par rapport aux trois premières vagues.
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