Cet article date de plus de trois ans.

Retour du masque à l'école : "On est dans une mauvaise dynamique", s'inquiète le porte-parole de la PEEP

"On demande aux parents de bien continuer à faire attention au niveau de leurs enfants parce que l’on sent un relâchement dans la société", souligne Hubert Salaün, le porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le masque est de retour à l'école (illustration). (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / RADIO FRANCE)

"On est dans une mauvaise dynamique", s’est inquiété lundi 8 novembre sur franceinfo Hubert Salaün, le porte-parole de la PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), alors que le masque redevient obligatoire pour les écoliers dans 40 départements, dont La Réunion. "On se pose aussi des questions pour nos collégiens, nos lycéens qui vont peut-être devoir repasser dans quelque temps en hybridation, c'est-à-dire être à l'école qu’un jour sur deux", a-t-il ajouté, tout en pointant le manque de personnel dans les établissements.

CARTE. Covid-19 : le port du masque à nouveau obligatoire à l'école primaire dans 40 départements supplémentaires

franceinfo : Ce retour du masque met-il un coup au moral, aux enfants et à leurs parents ?

Hubert Salaün : Oui, forcément, parce qu’enlever le masque, c'était comme une délivrance. Ça disait que les choses allaient aller mieux, que l’on allait vers une belle période. Maintenant qu’il faut le remettre, ça veut dire que l'on est dans une mauvaise dynamique. Les parents se posent aussi des questions pour nos collégiens, nos lycéens qui vont peut-être devoir repasser dans quelque temps en hybridation, c'est-à-dire être à l'école qu’un jour sur deux. Donc forcément, ce n’est pas bon signe. Il y a un an, on se souvient que c'est le moment où les lycées passaient à un jour sur deux, et c'est un très mauvais souvenir pour tout le monde.

Est-ce que vous trouvez cet effet yo-yo un peu perturbant ?

On savait qu'il y avait une limite de 50 cas pour 100 000 habitants. On sait que quelques clusters dans une région peuvent facilement faire dépasser cette limite, surtout dans les petites régions. Donc cela crée une période d'instabilité. On demande aux parents de bien continuer à faire attention au niveau de leurs enfants parce que l’on sent un relâchement dans la société. On voit les rassemblements où tout le monde se lâche, on voit les repas de famille. Alors, bien sûr, il faut faire des repas de famille mais il faut aussi continuer à se laver les mains, respecter les règles d'hygiène. Globalement, dans les écoles primaires, en tant que parents, on sait que les règles continuent d’être respectées parce que les enseignants veulent aussi se protéger eux-mêmes. Il faut bien qu'il y ait une vigilance aussi de la part des familles. On ne peut pas faire n'importe quoi.

Le protocole sanitaire de niveau 2 revient, avec la réduction des brassages, la désinfection… Est-ce que tout cela avait disparu ces dernières semaines ?

Je ne pense pas que les écoles avaient arrêté très vite ces règles. Les écoles ont mis en place des protocoles et n'ont pas tout arrêté du jour au lendemain. Les récréations décalées, c'est aussi quelque chose qui a été conservé dans beaucoup d’écoles parce que ça permet aussi d'alléger les risques. Les enseignants sont bien placés et savent que l’on était sur le fil. Donc, il n'y a jamais rien d'assuré. Par contre, on a vu au niveau du collège et du lycée qu’à certains moments, un peu plus de personnel pour faire tourner la cantine, pour être à l'entrée, pour obliger les élèves à se laver les mains, ça aurait quand même bien facilité les choses. On voit que ce personnel diminue drastiquement quand même depuis des années dans les lycées. C'est aussi ce personnel-là dont on a besoin pour faire le ménage, pour entretenir, pour servir à la cantine.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.