Mon info. Une usine de linge de maison de Gérardmer fabrique des draps pour les hôpitaux
Chaque jour, un tour d’horizon des initiatives, de la solidarité qui s’organise en France, en pleine épidémie de coronavirus, avec nos confrères de France Bleu.
Depuis le début de l’épidémie, bon nombre d’entreprises sont à l’arrêt. D’autres sont contraintes de réduire la voilure. Et d’autres ont décidé de réorienter tout ou partie de leur activité. C’est le cas de Parmentelat, à Gérardmer, dans les Vosges. Une usine de blanchiment, qui depuis quinze jours, ne fabrique plus de linge de maison, mais des draps pour les hôpitaux. Près de 140 000 par semaine, la production a doublé, raconte le patron, Christophe Kieffer, joint par France Bleu Lorraine : "Tout le monde donne de lui, pour que ça tourne le mieux possible. On arrive à sortir ce qu'il faut en temps et en heure. Tout est fait en urgence. D'habitude, on a trois semaines de délai, maintenant, on arrive à faire en une semaine."
La solidarité, dans les usines. Et celle qui s’organise toujours à l’échelle des villages, des quartiers, entre voisins. Celle des bénévoles, des associations, comme la Croix-Rouge à Nice, par exemple, qui propose aux personnes âgées, isolées, fragiles, de faire leurs courses ou d’aller chercher leurs médicaments, comme l’explique Damien Dos Santos à France Bleu Azur : "Ils vont faire une commande sur cette plateforme téléphonique. Ça peut être des commandes de colis solidaires ou bien des médicaments. Les bénévoles vont au domicile des personnes, récupèrent leur ordonnance et leur carte vitale, se rendent dans les pharmacies et se rendent à nouveau au domicile faire la distribution."
Des chambres de la FFT mises à disposition
Elle aussi propose ses services à sa façon : la Fédération Française de Tennis prête depuis la fin de semaine dernière son centre national d’entraînement à Paris pour accueillir des malades en voie de guérison. 38 chambres, d’ordinaire réservées aux espoirs du tennis français, et mis à disposition de l’AP-HP pour désengorger les hôpitaux. Jean-François Vilotte est le directeur général de la FFT. Il répond au service des sports de franceinfo : "Comme ils demeurent contagieux, pendant une période, c'eût été dangereux de les renvoyer chez eux. S'ils attendaient à l'hôpital cette période, c'est autant de lits occupés alors qu'une autre solution existe."
Le beau geste du jour, c’est celui du "blaireau", Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France. Il a mis aux enchères l’un de ses maillots jaunes, qui est parti à peu plus de 12 000 euros, reversés au centre hôspitalier de Dinan Cancale Saint-Malo.
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