Municipales : "Il faut purger ce second tour des élections au mois de juin, si la sécurité sanitaire est là", estime le RN Louis Aliot
Selon le député des Pyrénées-Orientales, ce serait la situation la plus simple si on ne veut pas repartir à zéro.
Le député (RN) des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot, arrivé en tête du premier tour des municipales à Perpignan en mars dernier, avec 35,6% des voix, estime qu’il faut "purger" le second tour des élections "au mois de juin", à condition que la situation sanitaire le permette. Il redoute, si ce vote n’a pas lieu, que l’élection soit invalidée partout, même pour des maires élus au premier tour.
À la question de savoir s'il faut organiser le second tour des élections municipales en juin prochain, Louis Aliot reconnaît que "l'affaire est complexe". "Si le déconfinement continue comme il se continue, si on rouvre les restaurants, les cafés, que les vacances ont lieu, etc... Honnêtement, je ne vois pas pourquoi on ne voterait pas en juin. Voilà le postulat de base avec évidemment toutes les mesures de sécurité sanitaire", plaide-t-il.
Des élections en juin pour ne pas avoir à rebattre les cartes
Pour le député RN, cela permettrait surtout d’éviter des complications juridiques importantes. "La sagesse veut [selon lui] que si les précautions sont prises, si la sécurité est là, il faut purger ce second tour des élections municipales au mois de juin, comme c’est prévu par la loi". Car de nombreux recours pourraient être déposés contre le fait que des maires ont été élus au premier tour, alors que l’élection a été reportée ailleurs.
Sur ce point, Louis Aliot semble se démarquer de la présidente du RN, Marine Le Pen, qui souhaite que les maires élus directement au premier tour soient confirmés. "Je pense qu'il va y avoir beaucoup de recours en France qui vont demander à ce qu'on rejoue toutes les élections parce que, constitutionnellement parlant, je ne vois pas, à titre personnel - comment on pourrait avoir des élus du 15 mars et comment on pourrait avoir des élus de l’automne ou même de mars de l’année prochaine, qui siègeraient dans les mêmes instances avec des durées de mandats différents. Ca pose beaucoup de questions juridiques et constitutionnelles", a expliqué Louis Aliot.
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