Ma vie de confinée. L’amour et le coronavirus
Olivia Leray, confinée dans son appartement, nous fait vivre au jour le jour, sa vie quotidienne. Lundi, elle aborde l’amour confiné, les âmes qui s’éloignent ou se rapprochent à l’heure du coronavirus.
Comment il s’en sort l’amour, pendant le confinement et le coronavirus ? Comment il va, est-ce qu’il va toujours d’ailleurs, l’un sur l’autre, à distance ou pas du tout. Est ce qu’on s’aimera toujours après tout ça ? Est-ce qu’on s’aimera plus fort ? Alors d’abord, il y a les séparés, les éloignés. Tout est allé trop vite : Marion à Lille, Julien à Lens, on n’a pas eu le temps. Pas pu s’organiser, il y avait les enfants, pas assez de place, des kilomètres. C’est long, trop long déjà. Pour l’un c’est une épreuve, pour l’autre une étape.
Je pense aussi aux célibataires. J’ai lu un truc sérieux qui dit que les audiences des sites de rencontre ont chuté de 55%. On a besoin de chaleur, on a besoin de familier, alors on pioche dans les ex, on pourrait peut-être s’appeler. Comment ça va toi ?
Et l'amour à huis clos, alors ?
Et comment il s’en sort l’amour à huis clos ? Les amoureux confits comment ils vont ? Ceux pour qui cela fait longtemps, ceux pour qui ça fait pas peur. C’est même marrant, ce nid transitoire, le cactus va pas là, normalement, mais on s’en fout, c’est pas votre appartement, tout est en place, rien n’est pareil : c’est quelque chose d’autre qui se joue. C’est la guerre de territoire et de l’intimité. On redécouvre chaque recoin, chaque trait chaque petite surprise qu’on avait raté. On se rend compte. Il n’était pas trop tard.
Il y a aussi : les illégales. Le Point raconte l’histoire de Marta : elle a 65 ans, elle est italienne et avant tout cela, elle avait deux amants. Deux hommes mariés. Ses amours sont en pause. Aimer, ce n'est pas un motif valable pour quitter la maison : on ne peut pas cocher la case amour dans son attestation.
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