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"On rentre pour voir la famille" : à Roissy, les premiers voyageurs profitent de la réouverture de la frontière avec les États-Unis

Fermées depuis mars 2020, les frontières sont rouvertes lundi par les États-Unis. Les voyageurs tout comme les compagnies aériennes ne cachent pas leur soulagement. franceinfo a assisté au départ d’un des premiers vols pour New York à Roissy.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
À l'embarquement d'un des premiers avions en direction des État-Unis, après la réouverture des frontières, à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle lundi 8 novembre . (GRÉGOIRE LECALOT / RADIO FRANCE)

Derrière son sourire timide et ses cheveux blonds, la jeune Camille sait bien pourquoi elle est, lundi 8 novembre, en salle d’embarquement à Roissy-Charles-de-Gaulle : "On rentre à la maison !" Sur les épaules de son papa, son petit frère Maxime rentre avec elle à New York. La nationalité américaine du petit dernier a facilité la vie de la famille pour les formalités administratives. Après 20 mois de fermeture, les États-Unis lèvent lundi 8 novembre les restrictions d'entrée aux frontières pour les personnes vaccinées.

>> "Deux ans, c'est long" : les Français qui vivent aux États-Unis soulagés de la réouverture des frontières

Avec le travel ban qui avait été décidé par Donald Trump en raison de l’épidémie de Covid-19 début 2020, les ressortissants d’une trentaine de pays, dont ceux de l’espace Schengen ne pouvaient plus voyager aux États-Unis. 

Prince et sa famille rentrent, eux aussi, chez eux. Étant français, ils sont désormais certains de ne pas être bloqués au retour à la frontière américaine. Un vrai bol d’air. "On rentre pour voir la famille, à cause du Covid, on n’a pas pu le faire avant", explique Prince qui n’a pas vu ses proches depuis trois ans.

Le retour des voyageurs d'affaires

Carte d’embarquement en main, Valentin est seul à partir. Il va pouvoir reprendre le cours normal de son travail de décorateur. "J’ai des échantillons aux États-Unis, indique-t-il. Je ne peux pas y aller depuis un an et demi. Tous les rendez-vous avec les clients sont en visio, ce n’est pas facile.” Concentrés sur leurs portables ou leurs mails, les voyageurs d’affaires sont de retour. Bonne nouvelle pour les compagnies aériennes qui réalisent des bénéfices importants sur ces sièges.

Un avion d'Air France qui doit s'envoller vers les États-Unis après la réouverture des frontières, lundi 8 novembre à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. (GRÉGOIRE LECALOT / RADIO FRANCE)

De report en report, Tara et sa collègue ont d’ailleurs payé leurs billets “beaucoup plus chers”, expliquent-elles : "On a dû les prendre en dernière minute parce qu’on était jamais sûres des dates." Elles estiment avoir payé leurs billets trois fois plus cher que d’habitude, la facture s’élevant à 3 500 euros au total.

"Une hausse significative des réservations"

Il faut dire que la demande de réservation a grimpé en flèche. "Dès les premières annonces, et ceci même sans date, nous avons eu une hausse significative des réservations qui a été amplifiée une fois que la date et les modalités ont été clarifiés, explique Henri de Peyrelongue, directeur commercial adjoint Air France KLM.

"La demande est très forte pour les départs proches sur le mois de novembre ou pour les fêtes de fin d’année. Les destinations les plus demandées sont New York, Miami ou Los Angeles."

Henri de Peyrelongue, directeur commercial adjoint Air France KLM

à franceinfo

Comme les autres compagnies, Air France intensifie son programme de vols sur ses 11 escales américaines et espère un quasi-retour à la normale en mars. Mais en cas de nouvelle flambée épidémique, elle conserve aussi sa capacité à adapter son programme de vols, quitte à repousser ou annuler en cas de nécessité.

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