: Infographie Vaccination, extension du pass sanitaire... Consultez le calendrier des nouvelles mesures annoncées par Emmanuel Macron
Pour juguler l'épidémie de Covid-19, le président de la République a notamment annoncé l'extension du pass sanitaire à de nouveaux lieux et la vaccination obligatoire pour certains professionels du secteur du soin.
Le Covid-19 au programme des vacances d'été. Alors que la circulation du très contagieux variant Delta progresse en France, Emmanuel Macron a présenté, lundi 12 juillet, de nouvelles mesures pour empêcher un rebond de l'épidémie. Dans son allocution, le chef de l'Etat a dévoilé de nouvelles échéances concernant l'extension du pass sanitaire, la stratégie vaccinale et de dépistage.
A partir de quand faudra-t-il présenter un QR code pour déjeuner au restaurant ou se rendre au cinéma ? Quand la vaccination deviendra-t-elle obligatoire pour certains professionnels, dont les soignants ? Franceinfo fait le point sur les dates à retenir.
Le 21 juillet : pass sanitaire exigé dans les lieux culturels et de loisirs de plus de 50 personnes
A partir du 21 juillet, le pass sanitaire, qui atteste soit d'une vaccination complète, soit d'un test négatif récent soit d'une immunité acquise après avoir contracté le Covid-19, sera étendu aux "lieux de loisirs et de culture" rassemblant plus de 50 personnes, a annoncé Emmanuel Macron. Jusqu'ici, le pass sanitaire n'était exigé que pour les concerts et lieux culturels rassemblant plus de 1 000 personnes, et pour se rendre dans les discothèques qui accueillent plus de 50 personnes.
Cette nouvelle règle imposera à toutes les personnes de plus de 12 ans de présenter un pass pour accéder à un spectacle, un parc d'attraction, un concert ou un festival, dès lors qu'il accueille plus de 50 personnes. Cela inclut également les cinémas et théâtres, selon les informations obtenues par franceinfo auprès de l'Elysée.
Pour les adolescents entre 12 et 17 ans, le pass sanitaire ne sera requis qu'à "compter du 30 août", a fait savoir, mardi soir, le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur France 2. "Il est hors de question d'imposer un été infernal" aux moins de 18 ans, dont un "faible nombre" bénéficie pour l'heure d'un schéma vaccinal complet, avait expliqué, plus tôt dans la journée, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Autre ajustement annoncé par Olivier Véran : il est désormais possible d'obtenir le pass sanitaire sept jours après la seconde injection, contre 14 auparavant. Pour l'heure, cette mesure ne concerne que la France. Si vous entendez voyager à l'étranger, sachez que la plupart des pays de l'Union européenne continuent d'exiger un délai de deux semaines après réception de la dernière dose requise.
Début août : pass sanitaire étendu aux cafés, restaurants ou encore aux transports de longue distance
A partir du "début du mois d'août", le pass sanitaire sera également exigé pour dîner au restaurant, se rendre dans les cafés, ou encore pour emprunter certains transports de longue distance, comme les avions, ainsi que "les trains et cars pour les longs trajets", a déclaré le chef de l'Etat. Les transports en commun "du quotidien", comme les trains TER ou le réseau de la RATP en Ile-de-France, ne sont en revanche pas concernés, a précisé mardi le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur franceinfo. Cette mesure s'appliquera également dans "les hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux", a détaillé Emmanuel Macron. Ce document sera aussi nécessaire pour accéder aux grands centres commerciaux.
La présentation du pass sanitaire vaudra pour les clients ou usagers, mais aussi pour les salariés. Ces derniers bénéficieront d'un "petit délai supplémentaire, jusqu'au 30 août", pour être complètement vaccinés, a précisé le ministre de la Santé. Les professionnels travaillant dans des lieux où le pass sanitaire est exigé devront donc "recevoir leur première dose au plus tard le 1er août". Ceux qui ne seront pas complètement vaccinés après le 30 août se feront tester "tous les deux jours" s'ils veulent "continuer de travailler", a prévenu Olivier Véran.
Cette nouvelle extension du pass sanitaire devra par ailleurs être votée, dans un projet de loi qui sera soumis au Parlement, réuni "en session extraordinaire à partir du 21 juillet", a ajouté Emmanuel Macron.
Début septembre : lancement d'une campagne de rappel de vaccination
Du côté de la vaccination, une campagne de rappel démarrera "début septembre" pour les personnes vaccinées "en janvier et février", "qui verront prochainement leur taux d'anticorps baisser, leur immunité diminuer", a annoncé Emmanuel Macron. Cela concerne principalement les personnes âgées et certains publics vulnérables. Les rendez-vous pour bénéficier d'un rappel pourront être pris dès "les premiers jours du mois de septembre", a assuré le président de la République.
En outre, le chef de l'Etat a annoncé la mise en place de campagnes vaccinales "dès la rentrée" dans les collèges, les lycées et les universités.
Le 15 septembre : vaccination obligatoire pour certains professionnels du secteur du soin
Si l'exécutif mise sur une stratégie d'"incitation maximale" du grand public à se faire vacciner, certains professionnels seront soumis à une obligation vaccinale à compter du 15 septembre. Tout le personnel des établissements de santé (établissements de santé, Ehpad, établissements médico-sociaux handicap, structures rattachées aux établissements de santé) y compris administratif, est concerné, selon la liste communiquée par le gouvernement à franceinfo.
Les aides à domicile accompagnant les personnes fragiles âgées et handicapées, qu'elles interviennent en tant qu'employées de services à domicile ou directement salariées par un particulier employeur, font également partie de cette liste. Enfin, les transporteurs sanitaires, les professionnels de santé libéraux, les services de santé et les pompiers (professionnels et bénévoles) sont aussi visés.
A compter du 15 septembre, ils devront avoir bénéficié d'un schéma vaccinal complet, précise l'Elysée à franceinfo. Des "contrôles seront opérés" pour vérifier la vaccination de ces professionnels et des "sanctions seront prises" en cas de non-respect de cette règle, a prévenu le chef de l'Etat. Ainsi, les soignants non-vaccinés à cette date "ne pourront plus travailler et ne seront plus payés", a assuré lundi soir, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Les contrôles seront effectués par les employeurs, a de son côté expliqué le porte-parole du gouvernement.
Automne : tests de dépistage payants sauf prescription médicale
Enfin, à l'"automne", les tests PCR "seront rendus payants, sauf prescription médicale". Cette décision a été prise "afin d'encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests", a justifié Emmanuel Macron. La mesure doit également figurer dans le texte soumis au Parlement. Invité de BFMTV, lundi soir, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé que les tests antigéniques seraient également concernés.
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