Cet article date de plus de trois ans.

Pass sanitaire, tests et vaccins : "On est prêts", assure l’Union des syndicats des pharmaciens

Gilles Bonnefond, le porte-parole de l’Union des syndicats des pharmaciens d'officine, estime sur franceinfo que les pharmacies sont prêtes à assurer plus de tests et de vaccins dans les semaines qui viennent. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Une enseigne de phamarcie.  (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

"On est prêts", a indiqué sur franceinfo mardi 13 juillet Gilles Bonnefond, porte-parole de l’Union des syndicats des pharmaciens d'officine (USPO), qui s'attendent à tester et vacciner contre le Covid-19 davantage de patients après l’allocution d’Emmanuel Macron lundi soir. Ce dernier a notamment annoncé la vaccination obligatoire pour les soignants et l’extension du pass sanitaire. "On a mis en place des systèmes de rendez-vous à la fois pour l’antigénique et à la fois pour les vaccins".

franceinfo : On imagine que vous allez être beaucoup sollicités, vous avez suffisamment de tests aujourd’hui dans les pharmacies ?

Gilles Bonnefond : Oui, pour les tests, il n’y pas de problèmes, on a fait beaucoup de tests en début d’année et à Noël. Après, ça s’est un petit peu calmé depuis le mois de juin, et là ça reprend avec l’été puisque des jeunes se font tester. Pour aller sur des spectacles, dans des boîtes de nuit, des tests sont réalisés, donc ça reprend un petit peu. Mais je trouve que la stratégie qui a été décrite et mise en place par le président de la République est cohérente. Avant, on n’avait pas assez de vaccins pour tout le monde. Maintenant, on a assez de vaccins pour pouvoir vacciner tous ceux qui le souhaitent. Donc il est important de mettre en place une stratégie pour que les tests qui soient PCR ou tests antigéniques ne soient pas une échappatoire à la vaccination. Tout cela me parait assez cohérent, on laisse le temps de l’automne pour vacciner et réserver les tests qu’à un parcours de santé parce qu’il faut voir s’il y a des symptômes, si c’est le covid ou d’autres symptômes. En tout cas nous on est prêts.

Ces tests de confort vont devenir payants, vous y êtes favorables ?

Je pense qu’il faut être cohérent. On ne peut pas faire rembourser par l’Assurance maladie des tests pour échapper à la vaccination. Ce n’est pas très cohérent. Le vrai outil permettant de lutter contre la propagation du variant, de relancer l’économie, de protéger nos aînés, les plus fragiles, c’est la vaccination. Tout ce qui va contourner la vaccination, ne peut pas être promu et pris en charge. Par contre, il faut utiliser les tests, c’est une bonne stratégie. C’est grâce aux tests que nous avons évité des vagues très importantes, contrairement à d’autres pays. Mais on n’avait pas assez de vaccins à l’époque, aux mois de mars et avril. On priorisait les vaccins parce que l’on en avait pas assez. Maintenant, on a assez de doses, donc les tests doivent être réservés à un parcours de santé et pas à une attitude pour éviter de se faire vacciner.

Plus de tests et plus de vaccins, ça veut dire, peut-être plus de personnel. Vous allez trouver le personnel suffisant rapidement alors que l’on est au cœur du mois de juillet ?

L’avantage d’une pharmacie, c’est qu’il y a 4-5 personnes qui travaillent en permanence. C’est vrai que ce n’est pas la bonne période entre le 14 juillet et le 15 août, c’est là où le personnel prend des vacances, mais on s’organise. On a mis en place des systèmes de rendez-vous à la fois pour l’antigénique et à la fois pour les vaccins. Et la population, s’il y a des vaccins et que l’on répond dans un délai rapide est parfaitement satisfaite parce que l’on est à proximité des patients, c’est plus facile d’aller auprès des pharmacies. On va faire une action auprès des commerçants parce qu’il est important qu’ils se vacciner. Pour eux, d’être à côté des pharmacies, c’est beaucoup plus facile pour se faire vacciner. On facilite le parcours, on est en complément des centres de vaccination, qui ne peuvent pas continuer à ce rythme, parce qu’eux aussi ont des problèmes de personnel. Et puis tous les lieux qui sont utilisés par les centres de vaccination aujourd’hui doivent être repris par leur activité économique, culturelle, sportive…

Il y a eu parfois de faux pass sanitaires demandés aux pharmaciens en région PACA. Vous avez encore ce genre de remontées aujourd’hui ?

Oui, il y en a encore. Pas plus tard qu’hier, une consœur m’a appelé pour un faux pour la vaccination. On est extrêmement vigilants. Avec les pouvoirs publics, on a mis en place des systèmes avec le QR Code, qui est beaucoup plus difficilement falsifiable que juste une attestation de test. Oui, il y a des sollicitations, il y a des gens qui essayent de tricher. Et c’est l’avantage d’avoir en face un professionnel de santé qui est en responsabilité par rapport à son code de déontologie, par rapport à son diplôme, pour refouler ces demandes. Et dire aux personnes qui souhaitent tricher, qu’en frappant la porte d’une pharmacie, ils n’y arriveront pas.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.