Petits commerces : des victimes du confinement
Les commerces de première nécessité, qui ont pourtant la possibilité de rester ouverts, sont impactés par la crise sanitaire. Car pour regrouper les achats, les Français semblent privilégier davantage la grande distribution.
Depuis le début du confinement, rares sont les clients qui passent la porte d’une boulangerie parisienne. Le patron est très inquiet. Il a ouvert ce commerce il y a moins de deux mois. Et ces derniers jours, son chiffre d’affaires a diminué de moitié. "Je suis très inquiet. On n’est pas en sécurité. Financièrement, ça s’écroule. On a énormément de charges, beaucoup d’employés. Qu’est-ce-qu’on va faire ?", explique Mahmoud M’Seddi.
Des fourneaux à moitié vides
Et il n’est pas le seul à subir cette baisse de fréquentation. Pour la profession, l’épidémie représente une perte de 50 à 80 % de chiffre d’affaires. En cause : des clients qui se déplacent moins, et lorsqu’ils sortent, ils se tournent vers la grande distribution, plus rapide, plus efficace selon eux. "Ça évite de sortir plusieurs fois, et je n’ai pas de petits commerces à proximité, donc je suis obligé de faire les grands magasins", explique une femme. À Paris, mais aussi en régions, le constat est le même. Chez un boulanger près de Grasse (Alpes-Maritimes), les fourneaux sont à moitié vides.
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