Policiers interdits de masques : Unité SGP Police FO menace d'utiliser le "droit de retrait"
Il "considère que les policiers et les gendarmes qui accomplissent les contrôles [liés au confinement] ne travaillent pas en sécurité".
Unité SGP Police FO menace d'utiliser le "droit de retrait" si des policiers continuent à être empêchés de porter des masques de protection contre le coronavirus, a déclaré mercredi 18 mars sur franceinfo le secrétaire général du syndicat Yves Lefebvre.
"Moi je dénonce les consignes de Christophe Castaner. Je n'ai eu de cesse de le lui dire depuis qu'on a amorcé cette triste crise sanitaire. Il faut impérativement que l'agent qui contrôle soit porteur d'un masque. Jusqu'à ce que la preuve sanitaire du contraire nous soit apportée", relate le représentant syndical.
"Il a fallu que je brandisse [ce mardi] soir la stricte application du droit de la protection de la santé et de la vie des agents, le droit d'alerte dans un premier temps qui dit : attention on va faire valoir le droit de retrait." Une note interne est attendue dans les heures à venir pour préciser les règles sur le port du masque. "Je crains que Christophe Castaner reste arc-bouté sur sa position depuis le départ, répétant : 'je n'ai pas de masques, il ne faut pas en porter'".
Des cas suspects de coronavirus dans des commissariats
Au-delà du fait que les masques manquent dans les commissariats, Yves Lefebvre dénonce l'interdiction faites aux policiers de porter leur propre masque. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux fait par exemple entendre une consigne radio adressé à une patrouille de police : "Sur instruction, nous demandons à tous les effectifs employés sur le terrain de retirer les masques de protection", peut-on entendre.
C'est marginal, mais aujourd'hui certains responsables territoriaux refusent, menacent même de sanctions disciplinaires les agents qui ont un masque et qui souhaitent le porter
Yves Lefevbre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FOsur franceinfo
Pour Yves Lefebvre, les agents doivent pouvoir bénéficier de masques de protection, car régulièrement "vous êtes en deçà des règles sanitaires, vous êtes en deçà des deux mètres, voire même pire, en deçà du mètre préconisé par les responsables sanitaires", dénonce Yves Lefebvre. "Un de mes principaux soucis est de conserver une réserve opérationnelle suffisante qui travaillerait en sécurité", insiste l'élu syndical, qui signale des cas suspects de coronavirus dans les commissariats de Nantes, de Sanary et de Montpellier.
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