Présidentielle : les meetings électoraux, "une machine à clusters, le virus se fout de la Constitution", proteste Gilles Pialoux
Le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris demande aux personnalités politiques de montrer l'exemple.
Les meetings électoraux, "une machine à clusters, le virus se fout de la Constitution", a déclaré Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris, lundi 6 décembre sur franceinfo alors que les chiffres des infections au Covid-19 sont orientés à la hausse avec une "progression de 60% des cas constatés en une semaine". "C'est une machine à cluster. Le virus se fout de la Constitution. On nous explique que ce n'est pas constitutionnel de demander le pass-sanitaire" à l'entrée d'un meeting. "J'ai compris. Mais que les gens puissent arriver en car, non vaccinés !", s'est-il indigné.
Gilles Pialoux préconise que les partis politiques s'inspirent du concert-test organisé le 29 mai à Paris avec le groupe Indochine, à l'AccorHotels Arena. ll n'y avait pas eu de "surrisque d'infection" au Covid-19 avait conclu alors une étude. Il propose de "faire des meetings électoraux avec une recherche" sur la contamination du virus "sur le base du volontariat. Mais là, c'est une machine à clusters", a-t-il répété.
"Il faut montrer l'exemple. Comment on peut être candidat à la plus haute marche du podium politique et ne pas montrer l'exemple ?"
Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Parisà franceinfo
Il a pris comme exemple les meetings de Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour qui se sont tenus ce week-end. "Il y a tout juste quelques images avec des gens masqués, mais vous voyez bien, au bout d'une demi-heure, les gens ont le masque sous le menton", souligne-t-il. "Cela m'a stupéfait", a-t-il ajouté.
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