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Redressement de l'économie : "L'accélération du rattrapage s'est faite au cours des mois d'été, on ira plus lentement maintenant", affirme un économiste

L'activité économique devrait connaître un rebond à 17% au lieu des 19% d'abord envisagés, estime l'Insee mardi 8 septembre.

Article rédigé par franceinfo
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Philippe Waechter, chef économiste d'Ostrum Asset Management, le 8 mai 2019 sur franceinfo. (FRANCEINFO)

"L'accélération du rattrapage s'est faite au cours des mois d'été, on ira plus lentement maintenant", explique mardi 8 septembre sur franceinfo Philippe Waechter, chef économiste d'Ostrum Asset Management, une entreprise de gestion d’actifs financiers, alors que l'Insee a publié ses estimations sur le redressement de l'économie française pour la fin de l'année. L'institut estime notamment que l'activité économique devrait connaître un rebond plus lent qu'après le déconfinement, à 17% au lieu des 19% d'abord envisagés.

On a eu, après la sortie du confinement, un rebond très fort de la consommation des ménages.

Philippe Waechter

à franceinfo

"Chacun a attendu le moment où il pourrait se déplacer pour changer de voiture par exemple. En revanche, dans le secteur des services, l'événementiel, les cafés et restaurants, l'activité est plus contenue, plus limitée, en raison des risques sanitaires. Ce phénomène est d'autant plus important que les risques s'accroissent depuis quelques semaines", continue Philippe Waechter.

"On voit bien sur la dernière partie de l'année un ralentissement lié aux inquiétudes qu'il y a sur le plan sanitaire, et aussi sur l'emploi. On s'attend tous à ce qu'il y ait à partir du mois d'octobre une accélération des faillites d'entreprises", développe l'économiste. "Donc il y a une incertitude sur l'ensemble de la dernière partie de l'année."

Des emplois qui "vont mettre du temps à revenir"

L'Insee table sur un chômage à 9,5% pour la fin de l'année, après la suppression de 158 200 emplois dans le privé au deuxième trimestre. Pour Philippe Waechter, ces emplois "vont mettre du temps à revenir".

"Il y a à côté de ces suppressions d'emplois toute la procédure de chômage partiel, donc des gens qui vont peu ou prou retrouver tout ou partie de leur activité, c'est pour ça que le taux de chômage n'augmente pas aussi rapidement", indique l'économiste, tout en soulignant l'importance de la prolongation de la procédure du chômage partiel jusqu'à la fin de l'année "et probablement un peu au-delà pour tenir compte de cette inquiétude" et de "toute une série de mesures présentées dans le plan de relance sur la formation et la prise en charge des moins de 25 ans qui sont, dans cette situation de crise, les plus pénalisés sur le marché l'emploi." 

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