Risque de pénurie de préservatifs dans le monde à cause du confinement en Malaisie
Tous les matins, une partie du monde ou un pays et les conséquences de la pandémie. Ce matin on se pose en Malaisie, où le confinement a une répercussion mondiale sur la fabrication des préservatifs.
Un préservatif sur cinq vendu dans le monde est fabriqué en Malaisie, dans trois usines qui appartiennent à l’un des leaders mondiaux, Karex. Cette société familiale est propriétaire de nombreuses plantations d’hévéas, l’arbre à caoutchouc qui permet de fabriquer les préservatifs. Et à cause des mesures de confinement mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19, elle a du mettre à l’arrêt ses chaînes de fabrication. En une semaine, ce sont 100 millions de préservatifs qui n’ont pas pu être fabriqués, ce qui fait craindre une pénurie mondiale rapide. Face à l’inquiétude, les autorités ont autorisé une reprise très partielle de l’activité, mais pas assez pour fournir la demande.
L'ensemble de la production mondiale affectée
Les préservatifs sont essentiellement fabriqués en Malaisie mais aussi en Chine, en Inde et en Thaïlande, des pays qui sont, eux aussi, partiellement ou totalement confinés. Toute la production mondiale pourrait donc être affectée. Or, il faut savoir que, chaque année, plus de 27 milliards de préservatifs sont vendus dans le monde, pour un marché de presque cinq milliards d’euros. Des milliards de préservatifs sont notamment achetés par des programmes des Nations Unies ou par des ONG qui les distribuent gratuitement, en particulier dans des zones où le sida et d’autre maladies sexuellement transmissibles sont mortelles. C’est donc une pénurie qui pourrait avoir de graves conséquences sanitaires, à plus ou moins long terme.
Fin du confinement en Malaisie le 14 avril ?
Le confinement doit, en théorie, se terminer le 14 avril en Malaisie mais les autorités sont inquiètes, comme à Singapour, d’une recrudescence des cas de contamination. La crise n’est pas terminée, même si le pays compte pour le moment 26 décès et 2 000 malades. Autre problème : la production de gants en caoutchouc. Le leader mondial est lui aussi malaisien et fournit 20 % de l’offre mondiale avec 200 millions de paires par jour. Les commandes ont augmenté de 100 % et les usines ne peuvent pas tenir le rythme. Là aussi, la pénurie menace.
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