Second tour des municipales fin juin : "C’est à l’exécutif de décider", estime Gérard Larcher
Le président Les Républicains du Sénat estime mardi sur franceinfo qu'il est "important" que le second tour des élections municipales ait lieu si le Conseil scientifique le permet mais qu'il faudra être attentif aux "gestes barrières" et à la "prévention".
"Si le Conseil scientifique considère que l'évolution de la crise sanitaire [du coronavirus Covid-19] permet de tenir ces élections [le second tour des municipales] le 28 juin, par exemple. Eh bien, il me semble important qu'elles puissent se tenir, qu'elles puissent tenir, bien sûr, en étant attentif à la prévention, aux gestes barrières", estime Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat, mardi 19 mai sur franceinfo. "C'est à l’exécutif de décider", a-t-il estimé.
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Le gouvernement souhaite demander un autre rapport au conseil scientifique sur ce processus électoral d'ici deux semaines, en prenant en compte les évolutions de l’épidémie de coronavirus. Une initiative que salue Gérard Larcher, qualifiant "cette mesure de prudence" de "sage": "Nous verrons autour du 2 juin si les conditions sanitaires permettent de tenir le processus électoral, qui est un processus démocratique dont personne ne doit être exclu", a indiqué le président du Sénat. Gérard Larcher ne "se dit pas hostile à un débat" sur cette question, mais ne souhaite pas de "deuxième vote" des parlementaires "parce qu’ils ont déjà voté" le 23 mars. Pour lui, ce vote "avait tout prévu : rapport avant le 23 mai, conseil des ministres au plus tard le 27 mai et décision de l’exécutif".
La démocratie, ce n’est pas le bégaiement du vote.
Gérard Larcherà franceinfo
"Je ne vois pas le sens qu'ont les votes, surtout à un moment où on nous impose des ordonnances qui coupent le débat au Parlement, je préférerais qu'il y ait moins d'ordonnances et que le Parlement puisse jouer son rôle, et que l'exécutif en même temps ait le courage de jouer pleinement son rôle en décidant", a ajouté le président LR du Sénat.
Gérard Larcher avait plaidé pour le maintien du premier tour des municipales le 15 mars. "Il ne s’agit pas de regretter", a-t-il estimé, renvoyant aux "informations qui [lui] étaient [données]" à l'époque. Disposait-il de tous les éléments pour trancher sereinement lors de sa discussion avec Emmanuel Macron, avant le 15 mars ? "Non, j’avais les éléments que le président de la République m’a transmis, c’est l’exécutif qui a les rapports du conseil scientifique", a répondu le président du Sénat. "Nous avons eu un rapport récent qui disait que ça n’a pas eu d’incidence sur la macro-épidémie au sens plus large", a-t-il nuancé.
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